« Nous sommes le drapeau rouge et le rouge du drapeau ! »

50799085039__0CFD7E12-6D5D-4FF7-89AF-2DBC88C441B1J’adore cette phrase. J’aurais aimé l’écrire. C’était place de la Bastille, en 2012. Jean-Luc Mélenchon y tenait meeting. Formules ciselées, références historiques, culture politique, c’est un peu tout ça Mélenchon, le candidat qui veut faire des élections « une insurrection civique (…) et ouvrir la brèche qu’attends toute l’Europe de son volcan français !, clamait-il déjà à l’époque. Oui ça se voit, ça se sent, ça se sait : le printemps est dans 3 jours. Chaque matin qui se lève la lumière étend son domaine, la nuit se replie. Vienne le temps des cerises et des jours heureux. » Même la Commune de Paris était citée au tribunal d’une histoire qui a terminé au pied du podium à 11,1%. Méluche est de retour en 2017, à sa « droite » Hamon lui taille déjà des croupières. De quoi motiver l’aristo que je suis à se rendre d’un pas vaillant écouter le coupeur de têtes à Eurexpo !

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Dimanche 5 février. Après Macron hier, aujourd’hui c’est Mélenchon. Comme un dessert du dimanche pour l’amoureux des tribuns qui se réveille en moi tous les 5 ans. Ah un discours co-écrit par Guaino et Mélenchon, avec une touche de Jean d’Ormesson : quel régal ce serait ! En attendant, ce grand hall d’Eurexpo, froid et sinistre, est loin d’exciter mon imagination.

Je ressemble au vilain petit canard, genre bourgeois perdu au pays du poing levé. Désolé camarades, ne comptez pas sur moi pour chanter l’Internationale. Eventuellement, le chant des partisans (pas l’hymne bolchévique, mais celui écrit par Joseph Kessel et Maurice Druon)…

Ici le rouge est de sortie. J’arbore mes chaussettes « cardinalistiques » de chez Gamarelli, à Rome. Eh oui, on ne se refait pas, et puis si je dois leur donner le coup de pied de l’âne, autant être chaussé de rouge. Ca ne déparera pas dans le décor !

« Je ne partage pas ses idées mais je trouve qu’il a beaucoup de talent. Quand il parle de la République, je trouve ça très brillant », affirmait récemment Jean d’Ormesson, qui l’invite régulièrement à sa table en son hôtel particulier. Dont acte, je partage, même si les discours de Mélenchon sont brillants au début, il retombe vite dans ses travers : faire long et chiant. Ne se croit pas l’héritier du Leader Maximo qui veut !

 

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Alliance ? « La méthode correcte, ce n’est pas d’essayer de persuader les gens que l’on a raison, mais de les conduire à penser par eux même. » écrivait Noam Chomsky dans De la propagande. Mélenchon n’est pas au bout de ses peines… Le bruit médiatique causé par les affaires Fillon à répétition a masqué une autre réalité : en quelques jours, Benoît Hamon a récupéré un tiers des électeurs du candidat de La France insoumise. D’un potentiel électoral de 13 à 14%, Mélenchon est retombé brutalement dans les 10-11%. Soit son étiage de 2012. Il faut dire que face au monde des bisounours de Macron, hier à Lyon (mon papier live ici ), Mélenchon, c’est le candidat de la punition. Il sait très bien être anxiogène, clivant, revanchard, en digne héritier des sans-culotte et des révolutionnaires de tout poil.

Mais il sait aussi être lucide. Alors il vient d’entrouvrir la porte… Va-t-il travailler avec Benoit Hamon pour rassembler la gauche rebelle ? Il répond : « Pourquoi pas ?  Mais il y a une condition : l’honnêteté. Négocier sur un coin de table un programme flou contre des postes aux législatives ? Pas question ! Je suis prêt à parler de tout, mais pas en donnant l’impression d’aider à un nouvel emballage pour sauver les vieux meubles. »

Le candidat de La France insoumise assure que si le vainqueur de la primaire de la Belle alliance populaire « a le courage de faire le ménage » alors « tout sera possible » :

« C’est l’exigence de ceux qui ont dégagé Valls. Laissons-lui le temps de passer le coup de balai (…) Il doit trancher et dire à tous ces gens : Vous n’êtes pas investis parce que ce n’est pas ce qui a été voté à la primaire et que je veux faire alliance avec Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis. »

 

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Hologramme. Mélenchon sera en chair et en os à Lyon et sous la forme d’un hologramme à Paris. De quoi faire le buzz, une tactique classique de Mélenchon qui adore faire parler de lui autrement que sur le fond (on se souvient tous du quinoa, par exemple…).

« Il y a l’idée que la science se partage » explique Sophia Chikirou, directrice de la communication de la campagne. Un moyen de rappeler que « Jean-Luc Mélenchon a toujours été à la pointe sur les questions technologiques, il a été l’un des premiers hommes politiques à avoir une page sur le Minitel, à utiliser un bloget à avoir sa chaîne YouTube« ,  affirme Bastien Lachaud, responsable des événements de la campagne du candidat. Interrogé par BFMTV, le candidat le concède, il y a « évidemment un aspect de communication ». D’autant qu’un live depuis un meeting en hologramme semble être une première mondiale, les précédents ont été réalisés depuis un studio d’enregistrement. Mais là Mélenchon sera bien vivant, pas comme Dalida et Cloclo dans leur spectacle parisien…

Sur Atlantico,  l’ami Benoit de Valicourt tacle avec finesse : « Inévitablement, cette « première mondiale » comme il dit, est du bluff qui favorise le buzz. C’est une intelligente mise en scène mais elle ne comblera pas l’irréalité de son programme. Cela créé une dynamique: la preuve nous en parlons, et tous les autres médias l’ont fait. Mais cette dynamique est virtuelle et je crains qu’elle ne retombe au moment où son hologramme disparaitra de la scène. Mélenchon est le mythe de l’utopie. »

 

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12h50. Je suis dans la place. La salle peut accueillir près de 4 500 personnes assises (le dossier de presse annonce 7 000)et, sur la centaine de mètres qui sépare l’entrée d’Eurexpo du Hall 6 (on entre par l’extérieur), il y a déjà la queue, sous une pluie fine. Plus de 1 000 personnes patientent sagement au son d’Antisocial de Trust ou de « Pourquoi ont-il tué Jaurès » de Brel. L’accueil est super sympa. Que je sois aristo, de droite et adhérent au Medef les a bien fait marrer à l’accueil presse. Comme quoi, ils ont peut être rangé les coutelas et les haches, les révolutionnaires de 2017. Sur scène, tout est prêt pour diffuser l’hologramme.

Je sens que ça va être long…  7 orateurs avant Mélenchon, ça fait pas rigoler. Quelqu’un a du Lexomil ou de l’Hépatoum ?

13h00. Les portes s’ouvrent… La marée rouge fait son entrée !

Le dossier de presse annonce que le discours de Mélenchon évoquera « le chapitre 7 de son programme » (que je n’ai pas lu !) : « Aux frontières de l’humanité ». il présentera ses propositions sur l’espace, la mer et le numérique. Il le veut comme « une réplique à la vision communautariste et xénophobe que prônera Marine Le Pen le même jour à Lyon ». Tout comme Macron hier, ils ont un ennemi et se positionnent par rapport à lui : le FN !

13h25. Je reviens du Hall 6. Plus une place assise. Le meeting commence à 14h, tant pis pour ceux qui arrivent, ils seront debout.

J’ai beau parcourir les travées, je ne connais personne ! ;-)

Ici pas de places VIP, E-GA-LI-TE, premier arrivé, premier servi. Le public est un poil moins jeune que celui de Macron, mais beaucoup beaucoup moins de cheveux blancs que chez Les Républicains ou au PS. L’attente est cool, bercée par la bande son qui n’en finit pas de parler de luttes et de conquêtes. « Vienne le temps des cerises et des jours heureux ! »

De son côté, Benoit Hamon pense aussi au printemps lors de sa convention d’investiture… Il a conclu son discours en citant Albert Camus : « au milieu de l’hiver, je découvris que subsistait en moi un invincible été ». « Désirez cet été qui vient et alors nous serons invincibles ! » L’important c’est d’y croire…

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Y’a foule ! 13h38. Un flot d’insoumis continue d’entrer. Il risque fort, à ce rythme, d’avoir du monde dehors.

Je viens de croiser mon premier porteur de badge de la CGT. On s’est regardé, deux mondes réunis ici, et pourtant si différents ;-)

Sur les murs s’affichent en grand et en couleurs le logo de la campagne. Un « Phi » grec stylisé. Pourquoi le Phi ? Mélenchon a la réponse : France Insoumise, c’est FI. Et nous le disons en grec. Phi, c’est la philosophie, c’est l’amour de la sagesse, ça va comme programme. » Bon, pourquoi pas, mais de loin, ça me fait penser à autre chose ! Oui je sais j’ai mauvais fond, c’est pas de ma faute !

La salle de presse est étonnante. Des cahouettes, des chips et des sodas (il y a même du Coca !) produits par des multinationales. Pas de marques locales, de circuit court. Et nos paysans Jean-Luc, y méritent pas de la France Insoumise ? Et aucune retransmission du meeting. Bref, obligé de se frotter au bon peuple. Les salauds ! ;-)

Retrouvez des extraits de mon blog live et des commentaires avisés d’autres contributeurs sur Lyon Capitale… Vous aurez droit aussi au meeting de Marine Le Pen live.

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Résistance. On nous annonce du retard… Trop de monde, il faut gérer le succès. Mélenchon devrait prendre la parole vers 14h40. Les places presse dans la salle ont disparu face à l’affluence. Bref, les conditions de travail se dégradent. Et si les journalistes entraient en lutte, ce serait marrant ? Merci qui ? ;-)

Je suis passé backstage. Les organisateurs doivent regretter de n’avoir loué que 50% du Hall 6 Paul Bocuse. Un mégaphone bricole avec une affiche, un jeune est en train de perdre sa voix en haranguant la foule. Il tente vainement de dégager un passage pour la future haie d’honneur du candidat qui patiente en loge. C’est un joyeux bordel, la salle est chaude et sans « poche à boxon ». Pas besoin. Les plus de 10 000 participants sont déjà debout. Ils scandent « Président, Président ». Président qui ? Le camembert ? Meuh non, en m’approchant d’un militant qui articule, c’est « Résistance, résistance » qu’ils hurlent d’une même voix. Donc insoumis et résistants, ça calme ! Un voisin tente un « Fillon en prison » avec ses camarades de jeu. Mais ça ne prend pas. C’est qu’on est bienveillant ici. Ou alors, ils ne connaissent pas Fillon, qui sait !

Standing ovation pour… personne. Fausse alerte. Alors on re-hurle « Résistance, résistance » d’une même voix. Tous ensemble, tous ensemble, ouais !

Mélenchon remercie, dehors, les milliers de personnes qui bravent la pluie. Il est de l’autre côté du mur. Sympa…

Dans la salle, deux animateurs très pro jouent les Mr et Mrs loyal. « Bonjour les insoumis ! » lance la présentatrice. Ici, au moins, les interventions sont traduites en langue des signes (Emmanuel faudra y penser !). Renaud occupe la bande son. Les poings se lèvent. C’est joyeux comme une révolution lorsqu’on oublie les morts !

Mélenchon arrive tout sourire. Il est habillé en gris clair, une obligation pour que l’hologramme fonctionne… On annonce 6 000 personnes à Paris pour voir son hologramme.

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Image. « Ou suis-je ? A Lyon ! Et maintenant à Paris » On a duplex, saisissant !

« Nous sommes en train de construire une force qui n’est pas vouée à un homme. (…) Des pisse-bougons trouvent que cet hologramme fait un peu show-biz. Je n’ai que moi comme clone, et j’en connais d’autres qui sont les clones d’autres ! » Lui voit cela comme une idée innovante dans la lignée de son programme.

Il se paye Marine et « puis vous avez aussi, avec brio, Monsieur Macron qui incarne (houuu) une famille de pensée qui nous a fait si cruellement souffrir ces 30 dernières années. »

« Cette campagne présidentielle ressemble à Top Chef avec ses casseroles. Le dégagisme, ça consiste à les faire dégager, avec un contenu. Il faut faire vivre la révolution citoyenne dont nous avons besoin. » Mélenchon dénonce les politiques faits sur « un moule désuet » qu’il faut « dégager de la plus tranquille des manières. »

Marrant comme de voir que Mélenchon et Macron se sentent hors système. Lequel des deux a raison ?

Mélenchon a des notes sur un papier plié, façon pense bête. Pas de prompteur, pas de pupitre. Il bouge, dans le cadre restreint qui permet la captation de son image et sa projection à Paris.

« L’Europe de la défense, c’est l’Europe de la guerre. Et nous sommes pour l’Europe de la paix. » Et pan sur le bec de Macron !

9 millions de pauvres, 2 millions de personnes qui attendent un logement « alors que la patrie est si riche ». Je me terre dans mon fauteuil, d’ici qu’il me repère ! ;-)

Il parle vite, haut et fort… Difficile de prendre des notes sans être sténo ! Eh oh Jean-Luc, j’suis pas secrétaire moi. Et mes conditions de travail, et la pénibilité des doigts, tu y songes ?

« La mer, l’espace et le numérique ne sont plus des frontières, ce sont des batailles qui font partie de la campagne des présidentielles. »

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Il est bon.  Sur la forme, l’orateur est bon, très bon, d’autant qu’il parle sans papier. Il accumule les mots, il martèle, il se paye un sourire pour la séduction, il tente de convaincre par l’affirmation, le tout avec un zeste de culture, de références, d’histoire et d’expériences personnelles.

Ce soir, avec mon ami Bruno Guinand, comédien et directeur d’acteur, nous analyserons à froid les prestations scéniques de Macron et de Mélenchon. Car ne l’oublions pas, un meeting est d’abord un spectacle diffusé en direct sur les chaines de télé. Ici, on peut parler à la France, donc c’est d’abord de l’image et de la com. « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface » écrivait Victor Hugo…

Mélenchon interpelle Marine Le Pen : « Pourquoi ne pas enseigner aux enfants des étrangers présents sur notre sol ? Qui peut croire qu’une société deviendra meilleure en augmentant la quantité d’ignorants? Il n’y a qu’une ignorante qui peut le croire ! »

  »Il faut arrêter de lier la recherche aux entreprises privées. Il faut arrêter le CICE. Ce n’est pas acceptable, cet argent doit aller à la recherche. »

  »Ils m’ont enlevé le chronomètre ! Ca peut durer des heures ! »

« J’ai entendu Monsieur Macron parler de culture. Quand les technocrates et les banquiers s’intéressent à la culture, je suis toujours inquiet. » Et de descendre avec humour le chèque culture. « A mon tour de ricaner. Ils nous disent qu’il faut produire avant de distribuer. Et bien moi je dis avant de distribuer des chèques pour la culture, il faut la produire. La culture ne se produit pas comme des boulons ! La culture, c’est une fleur fragile qui pousse dans les esprits. Et pour qu’elle pousse il faut la nourrir beaucoup. Avant la diffusion il y a la création. Et la création ne tombe pas du ciel. Et pour créer, il faut qu’ils puissent vivre -dignement. Il faut arrêter de menacer le statut d’intermittent du spectacle. 500 euros pour un cadeau d’anniversaire, ça coute à moins que les Majors ne paient ! Autre trouvaille dans ses obsessions, la lecture. Il faut ouvrir les bibliothèques le samedi et le dimanche. Mais elle sont déjà ouvertes le samedi. Donc c’est pour faire bosser les gens le dimanche ! Cet homme la a pourri la vie de milliers de personnes !«  Bref, l’ennemi c’est la finance et l’ex financier ! Eh Jean-Luc, le chèque culture ça marche dans quasiment toutes les régions de France…

Il veut « socialiser le domaine public de la création »… On est mal, je pense à Gattaz en regardant les comptes hautement déficitaires du régime des intermittents comblé par les autres régimes.

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Connectés. Dehors, les images montrent une foule compacte. C’est tout aussi impressionnant que la foule au meeting de Macron hier. Maintenant, Sarkozy occupait les podiums des ventes de livres et remplissait les salles. Il a terminé 3e de la primaire.

Il parle des jeux vidéos « Jouer ce n’est pas perdre du temps. »

Il consacre un long moment au numérique. « Les majors sont entrés en vous. Ce sont des entreprises immorales qui passent leur temps à se soumettre au fisc. Les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) volent les richesses aux internautes et déconstruisent le droit du travail. »

« L »ubérisation est un leurre. Plus de patron avec Uber ? Mais il est dans ta poche, c’est ton téléphone ! Nous ne permettront pas que ces plateformes détruisent nos métiers et nous réduisent à être des travailleurs à la tâche comme au moyen-âge. »

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Espace et mer. « Les Français sont le 2e peuple au monde pour sa contribution individuelle à la conquête de l’espace. Nous concentrons 50% du travail dans ce domaine ! » J’apprends quelque chose. Intéressant, c’est le seul candidat à en parler.

« Et Macron a tout privatisé. C’est beaucoup de mauvais coup pour un seul homme ! La France ne permettra pas que l’espace soit privatisé ! »

Il propose que nous prenions l’initiative pour lancer « la dépollution de l’orbite basse et la création d’une université internationale des métiers de l’espace et de la mer en France. »

« Nous sommes le 2e territoire maritime du monde. Nous avons tous les moyens de créer une véritable économie de la mer pour produire des algues (et de montrer son gobelet fait à partir d’algues), des énergies renouvelables, elle contient 75 fois toute l’énergie dont nous avons besoin sur terre ! A la fin de ce quinquénat, les messieurs Macron et les autres n’ont toujours pas installé d’éoliennes en mer ! Ce sont des milliers d’emplois à la clé, 300 à 400 000 emplois nouveaux sans continuer à assassiner petit à petit la planète. » Bonne initiative, je signe ! Et on fait comment Jean-Luc si dans le même temps on daube sur les investisseurs, les entrepreneurs et le capitalisme aux « méthodes de sauvage » ? Ah oui, j’oubliais l’Etat peut tout !

Il faut également « un traité international sur la protection des eaux profondes ». Il a raison, on oublie trop souvent la mer qu’on voit danser, alors que nous avons en France de véritables champions.

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Riche de… Il se félicite de voir ses idées se répandre, notamment chez ses concurrents qui oublient « le droit d’auteur. Mais c’est pas grave ! »

« S’enrichir est immoral ! » Ah enfin, le révolutionnaire émerge à la surface.

« Nous avons un devoir d’insoumission aux réalités économiques que certains voudraient voir supérieurs aux vertus du cœur ! Nous devons porter cette flamme de l’insoumission qui nous lie aux autres êtres humains. Vous ne devez pas renier votre principale prérogative qui est le droit au pouvoir. Vous êtes des Hommes et des Citoyens. Ne votez plus pour le moindre mal, car le moindre mal, c’est toujours le mal ! Ne vous laissez pas refaire le coup du discours du Bourget. »

« Abolissons la monarchie présidentielle, mettons en place une assemblée constituante, élue ou tirée au sort, et créons la 6e République. Reconstituons la communauté légale et notre consentement à cette communauté. »

  »Mon intransigeance n’est pas de la dureté. Je suis le représentant des têtes dures, des insoumis, de ceux à qui on ne va pas la refaire une nouvelle fois ! On est à Lyon, on sait comment on doit conclure son meeting. » Le chant des canuts bien sûr ! Puis une Marseillaise…

Fin du live. A ce soir pour l’analyse de la forme par Bruno Guinand, comédien et directeur d’acteur…

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