XXI et un Manin !

Une séance de cinéma à Pashawar, des « écoles de lumière » lancées dans le monde, sur le modèle des Jésuites, par le musulman turc Fethullah Gülen, deux cousins, vedettes de la télé libanaise qui se retrouvent, il travaille pour le Hezbollah, elle travaille pour les sunnites, un tour à Brazzaville à la suite des « Sapeurs », amoureux des beaux vêtements. Puis c’est le Japon et ces sociétés de déménagement qui aident des familles entières à s’évaporer. Le Tibet suit, puis les USA. Et le Sénégal avec ces retraités « toubab » qui me font honte.

Autant d’histoires, de grands reportages, qui contribuent à une meilleure connaissance du monde. Loin des sentiers battus. C’est dans le dernier numéro de XXI. Une revue pas comme les autres dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici et là.

Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry, dans leur édito affirment : « Les opinions passent comme des bulles de savon ; les rencontres restent. Le réel finit toujours par émerger un jour où l’autre. Il suffit d’être patient. »
J’ai, comme d’habitude, parcouru avidement les 207 pages de ce magazine sans une pub. Que des mots, des articles avec du fond (et du temps pour les écrire), loin de l’actu (et proche du réel), des dessins de presse, quelques photos. Bref, un concentré d’opposé de la presse magazine. D’ailleurs, XXI est exclusivement vendu en librairie. A côté des livres. Militants des mots, du monde et du sens jusqu’au bout. Courrez l’acheter demain, samedi. Je parie que votre week-end sera instructif… Et revenez sur ce blog pour y laisser vos impressions ! Pour ma part, j’étais ravi d’y retrouver la plume de Delphine Minoui dont je vous avais parlé ici à l’occasion de sa visite à Lyon et de la conférence qu’elle avait donné à mon invitation dans les salons de la mairie du 6e.

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La 5e République des Blogs lyonnaise, c’était hier soir, à l’Indo Café. Etonnant cette propension qu’a Romain Blachier d’organiser des pots dans un rayon de 300 mètres autour de chez lui. Pour mieux rentrer à pied, d’un pas sûrement assuré ? Ou parce qu’il a fait exprès d’emménager à l’épicentre de la plus grande concentration de bistrots sympas de Lyon ? Mystère. En attendant une hypothétique réponse, nous étions tous (ou presque, là. Beaucoup de blogueurs UMP et PS manquaient à l’appel, sûrement en train de fourbir leurs armes pour les européennes. A ce propos, je vous recommande les trois vidéos postées par Jérôme Manin sur le thème du débat dans son papier « On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif. Et voilà pourquoi votre fille est muette ! » blog Eurogaules ici).
L’ambiance était bonne, « friendly » comme le disent les brits, et les cocktails à point, Romain n’avait pas menti.
Bien entendu, Jérôme Manin n’a pu s’empêcher de faire son malin dans un happening surprenant : la cession officielle de son nom à son camarade Blosse pour diffuser des commentaires sur les blogs. Un contrat signé en bonne et due forme sous les yeux suspicieux d’Etienne Tête, spécialiste en causes perdues et analyste en chef des textes juridiques suspectés litigieux. Après avoir jeté un œil sur les 13 articles du contrat, Etienne lâcha telle la pythie (je cite de mémoire, le fond y est, la forme est plus aléatoire) : « JM et Jérôme Manin ayant réussi à se faire détester sur de nombreux blogs (ndlr : pas par leurs auteurs qui aiment bien leur troll officiel, mais par les autres commentateurs), sa disparition du paysage va faire qu’on va le regretter. Il reviendra vierge, avec une bonne image. » Le tout pour mieux recommencer ?
Bon c’est vrai, Jérôme est souvent d’une excellente mauvaise foi, mais il est l’un des rares à avoir un humour ravageur, à condition que l’on sache lire entre les lignes. « Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière » dit-il souvent. Bien que je conteste sa réputation de fêlé (son logo ci-contre). Original sûrement, et pas creux pour un sou contrairement à ce qu’affirment ses adversaires. Il a juste envie de porter sur des choses trop sérieuses un regard décalé. Histoire de faire réagir. Et de provoquer.
En tous les cas, il a réussi son coup. 1 300 signes, presque un feuillet sur Jérôme. Ou comment partir en étant encore là.