Pourquoi je suis pour…

La droite s’est trop souvent distinguée dans les débats de société par une posture, « je suis contre », basée, il est vrai, sur des convictions qui se nomment famille, nation, refus du faux « progrès »… Autant d’arguments solides, battus en brèche parfois par l’histoire elle même. Je crois que la droite (enfin celle que j’aime) se grandirait à être pour.

Soyons clair, il ne s’agit pas de tomber dans le camp du Oui-Oui, clochette au bonnet. De même qu’il serait stupide de revendiquer celui du Non-Non, tocsin au chapeau.
Souvenons-nous, c’était en janvier 1999. Il y a un siècle. Et pourtant si proche de nous. Des français, nombreux, défilaient à Paris criant leur colère. « Non au PACS » était inscrit sur les banderoles. Et certains slogans faisaient explicitement référence à l’homosexualité. Mariage au rabais, mesure destinée à contenter les pédés, dissolution de la famille… Sodome et Gomorrhe n’étaient pas loin. Et les foudres divines itou.
C’était il y a 10 ans. Il y a un siècle.
En 2008, plus de 143 000 Pacs ont été célébrés devant le greffe des tribunaux d’instance. Un chiffre en constante progression. En parallèle, le nombre de mariages augmente, à 273 500. Le plus drôle, c’est que 10% des Pacs rompus l’ont été pour cause… de mariage !
Nadine Morano, secrétaire d’Etat chargée de la famille révèle aujourd’hui dans le JDD : « Je suis pour que l’on offre à ceux qui veulent conclure un Pacs la possibilité d’avoir une cérémonie plus officielle en mairie, et je pense notamment aux couples homosexuels. Je n’ignore pas les réticences de certains, mais cette question mériterait d’être débattue, publiquement. D’autant que je ne souhaite pas affaiblir le mariage, bien au contraire, puisqu’il reste pour moi l’acte fondateur d’une famille. Par exemple, je réfléchis à la création d’une préparation civile au mariage. Je reste très attachée à cet engagement très fort que représente le mariage. »
Le débat a agité, parfois, le groupe politique auquel j’appartenais lorsque j’étais élu de Lyon. Qu’il s’agisse de subvention à des associations ouvertement homosexuelles ou du Pacs ou encore du mariage homosexuel. Et il se concluait toujours, face au déchaînement des passions, par un laconique « lors du vote, vous ferez bien ce que vous voudrez ». Sorte de vraie-fausse bénédiction pour ceux qui souhaitaient (osaient ?) aller à l’encontre de la « bienpensance ». Tout en leur rappelant parfois que leurs électeurs se chargeraient bien de leur faire payer un jour leur audace.
A l’époque du Pacs, Roselyne Bachelot était dans la même situation. Et elle a combattu avec courage pour ses idées. Simone Veil à une autre époque, et pour un autre dossier aussi. Marrant de voir que les femmes portent souvent, à droite, ces dossiers d’évolution de la société.
Je suis, ici, totalement en accord avec Nadine Morano. De même que j’acceptais de présider aux « baptêmes républicains » à la condition que parents et enfant expliquent publiquement le sens de leur démarche, je suis partisan de la célébration du Pacs en mairie. Même si ce Pacs concerne deux personnes du même sexe (pour info, « seulement » 8% des Pacs). Et je suis aussi partisan de cette préparation au mariage (ou au Pacs) qui permettrait de faire mieux connaissance avec les futurs mariés, de les sortir de l’anonymat des mariages à la chaine, l’un des jours les plus important de leur vie. Souvent la seule cérémonie, la célébration religieuse n’étant plus un point de passage obligé.
Des mairies de gauche le pratiquent, certaines de droite, comme Nice osent. Pour mémoire, Christian Estrosi avait fait partie des députés anti-Pacs de l’époque. Un autre député, Eric Ciotti (UMP), vient de déposer une proposition de loi en ce sens.
J’entends déjà les oies du Capitole (pas celui de Washington !) crier au scandale et nous ressortir, tel un chiffon rouge, le mariage homosexuel. Et bien débattons-en. Et allons regarder dans les pays où cela se pratique comment les parents et les enfants le vivent. Sûrement mieux qu’aujourd’hui en France…
Tiens, et puisqu’on en est à dire oui, allons plus loin. Je suis aussi pour le vote des immigrés aux élections municipales. Et pour que les ressortissants de l’Union puissent intégrer des exécutifs. Car s’ils ont le droit de vote et le droit d’être candidats, ils ne peuvent participer à la gestion d’une commune ! Je ne suis d’ailleurs pas le seul. Nicolas Sarkozy s’était prononcé pour le vote des immigrés étant ministre de l’Intérieur avant de se voir opposer une fin de non recevoir par le Premier Ministre de l’époque, un certain Dominique de Villepin.
Alors on me dit que ces débats vont raviver des querelles à droite, qu’il faut mieux les taire, que les français ne sont pas prêts, que la France éternelle doit être immuable, que la société, que la famille, que etc, etc.
Juste un dernier chiffre, les français sont « recordman » d’Europe de la natalité. Et pourtant, il y a eu le Pacs, et pourtant il y a eu l’avortement, et pourtant il n’y a pas de politique « digne » de la famille et de la natalité en France. Donc… le bon sens (et l’amour) l’emportent toujours.
D’aileurs, Elodie et moi avons décidé d’apporter notre « pierre » à ce grand élan de natalité. Il ou elle arrivera en juillet. Et là encore, je suis pour !

Les Commentaires ( 30 )

  1. de Jérôme Manin
    posté le 25 jan 2009

    Oui, la droite à sacrément évoluée… Et puis « être contre » est maintenant un des fondements de la gauche. « Les socialistes sont contre » est un des gimmick de l’information… Ségolène Royal, leader de la gauche n’a-t-elle pas à l’annonce de sa défaite au présidentielles fait un discours dans lequel « s’opposer » était le premier verbe, bien avant tout autre terme positif.

    Pour en revenir à l’article, c’est un très élégant « coming out » :-)

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  2. de Gérard VOLLORY
    posté le 25 jan 2009

    félicitations

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  3. posté le 25 jan 2009

    Je n’avais pas entendu cette prise de position de la part de Nadine Morano. Je trouve cette personne courageuse. un peu facilement caricaturé, mais très courageuse…
    C’est vrai qu’au final, tout ce que tu exposes ici n’est que d’un assez logique humanisme.

    Bonne fin de dimanche, et bravo pour Juillet… (il faudrait que je m’y mette…)

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  4. de david jourdes
    posté le 25 jan 2009

    Défendre les droits des minorités est une chose essentielle …

    Pour autant parler du mariage homosexuel ne me semble pas une priorité et d’ailleurs pourquoi vouloir encourager le mariage gay ?

    Plus le temps passe et plus je suis surpris des revendications des minorités agissantes, parfois agressives.

    Personnellement, je suis opposé à vos deux prises de positions … Car, c’est comme votre volonté d’accorder le droit de vote à des « non européens », rien ne peut déboucher de ces théories fumeuses ! Si ce n’est troubler un peu plus la conscience citoyenne !

    Dans tous les cas, ce n’est pas parce que nous devons respecter les libertés des uns et des autres que nous devons oublier que parfois pour se survivre un système politique ne doit pas toujours accorder aux citoyens toutes les libertés ! Les libertés sont celles d’une communauté nationale et nullement celles de groupes aussi différents les uns des autres ! Nous ne sommes pas ici pour provoquer des revendications identitaires ! Nous n’en avons pas besoin actuellement !

    Pour Montherlant, « La liberté existe toujours. Il suffit d’en payer le prix ». Aussi si les gay veulent des droits égaux aux couples hétérosexuels, ils vont devoir s’engager pour gagner ces droits …

    Pour autant nous ne devons pas les aider à prétendre pouvoir se marier librement religieusement ou même selon la pratique « républicaine » !

    Je peux choquer ici mais aujourd’hui je ne suis pas convaincu que les gay aspirent réellement à la liberté de se marier comme vous l’entendez ! Aussi, toujours amusé par ces hétérosexuels qui entendent accorder un droit au mariage aux gay, je pense en fait que la revendication homosexuelle n’est pas liée au mariage en tant que tel mais plutôt au nom de l’égalité des droits !

    Mieux, la revendication de se marier en « blanc » pour certains, me semble plus un acte délibérément subversif plutôt que de réellement passer devant Monsieur le Maire.

    Je sais, je ne suis pas « cool » mais si on creuse dans les discours des partisans du mariage, il est plus qu’évident que les gays aspirent avant toute chose à bénéficier des mêmes droits que leurs compatriotes. Ce qui me semble légitime, surtout s l’on considère qu’ils paient l’impôt comme tout un chacun ! En cette idée, nous devons effectivement nous mobiliser pour l’acquisition des mêmes droits que les hétérosexuels mais de grâce, ne parlez pas de mariage !

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  5. posté le 25 jan 2009

    @ David
    - Lisez bien ce que j’ai écrit : « J’entends déjà les oies du Capitole (pas celui de Washington !) crier au scandale et nous ressortir, tel un chiffon rouge, le mariage homosexuel. Et bien débattons-en. Et allons regarder dans les pays où cela se pratique comment les parents et les enfants le vivent. Sûrement mieux qu’aujourd’hui en France… »
    Ouvrir le débat sur le mariage ne signifie pas tout accepter, tout laisser faire… En revanche, cela ne veut pas dire se voiler la face et faire comme si cela n’existait pas. Il est des pays proches de nous qui pratiquent le mariage homosexuel. Avec quel résultats ? Il existe en France des couples homosexuels qui élèvent des enfants, ne serait-ce parce qu’ils en ont eu dans une autre vie ou qu’elles ont pu bénéficier d’une insémination. Quid de leur couple ? Quid du droit de l’enfant ? Quid de son éducation ? Je ne suis pas juriste, mais en tant que parent, je me pose des questions… Et les réponses ne sont pas toutes faites, sortant d’un chapeau à slogans.
    - « Je pense en fait que la revendication homosexuelle n’est pas liée au mariage en tant que tel mais plutôt au nom de l’égalité des droits. » Tout à fait d’accord avec vous, de nombreux amis homosexuels ne recherchent pas le mariage. D’ailleurs, la plupart ont déjà été mariés… Ils recherchent en revanche l’égalité (ou plutot l’équité) des droits. D’ailleurs, Sarkozy, alors ministre des Finances, avait rapproché les régimes fiscaux des pacsés et des mariés.
    - Sur le droit de vote des immigrés, je ne suis pas persuadé d’avoir tort ! Litote bien facile, j’en conviens… Il me semble naturel qu’un immigré, établi en France depuis plus de 10 ans par exemple, puisse prendre part à un vote municipal, entité la plus proche de lui. D’ailleurs, il a bien le droit de participer aux conseils de quartier ou aux conseils des étrangers. Alors, pourquoi pas aller plus loin ? Sous prétexte que nous n’avons pas les mêmes droits chez eux ? Excuse, déjà entendue, un peu courte.

    @ autres, merci pour Elodie et moi !

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  6. de Jérôme Manin
    posté le 25 jan 2009

    @David
    Le mariage est hors de mon champ de compétence, j’ai reconnus 3 enfants adorables et une vie de famille heureuse sans être passé par la mairie, mais il appartient en la matière, je crois, de laisser à chacun les possibilités de faire ce qu’il entend. Cela passe par une reconnaissance de l’égalité des droits, chacun en fera dans le respect de la loi ce qu’il en veut.

    Pour le vote des étrangers, Erick ne fait référence qu’à des élections municipales, pour différentes raisons essentiellement le désengagement politique, l’avantage au sortant et un mode de scrutin favorisant davantage l’inertie collective à l’énergie personnelle, les conseillers municipaux ne sont souvent plus représentatifs de leur administrés.
    Les étrangers notamment dans les grandes villes sont des acteurs locaux réels, utilisés avec une batterie argumentaire par les candidats en campagne pour être simplement oubliés ensuite. Il ne parait pas aberrant que ces acteurs participent à l’organisation de la cité dont ils sont les citoyens.

    En conclusion : Un proverbe Islandais du XIIIème siècle nous dit : « Mariage à deux, mariage heureux »
    et « Ce qui compte ce n’est pas le vote, c’est comment on compte les votes. » Joseph Staline et bien d’autre de la même obédience.

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  7. posté le 25 jan 2009

    ton, billet Erick ne me surprend pas puisque je connais te options sur les sujets décrit.Il est dommage que les deux maires d’arrondissement de droite de Lyon ne souscrivent (pour l’instant???) pas à ça et qu’il ne soit possible de se pacser en mairie que dans les 7 arrondissements de gauche.

    Moi de toutes façon je suis pour aller plus loin c’est à dire pour l’indifférence complète des droits selon la sexualité, c’est à dire pour que les couples gays se marient et adoptent.Le PACS n’est qu’une étape sur le chemin de l’égalité totale de chacun devant la loi, quoi que puissent être ses options sexuelles.

    De toutes façon à terme, il reste à espérer que les questions sociétales finiront par ses régler (c’est certes pas gagné quand on voit certains élus du second arrondissement) et que le débat droite/gauche portera sur les questions sociau-économiques, qui se doivent d’être le coeur de la discussion.Encore une raison de plus, par-delà l’exigence d’égalité, fondamentale, de faire cesser vite les discriminations légales dont les gays et lesbiennes sont l’objet.

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  8. posté le 25 jan 2009

    j’oubliais:sur le vote des étrangers, bien d’accord.Les énergies des lyonnais d’où qu’ils viennent et quelque puisse être leur nationalité doivent être reconnues et leur droit de désigner les représentants régionaux et locaux indiscutable. (pardon pour les fautes de frappe, plus grandes encore que d’habitude)

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  9. posté le 25 jan 2009

    oh j’avais pas vu la fin.félicitation.en plus le bébé et moi on sera du même mois.

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  10. de Italien69
    posté le 25 jan 2009

    Les Français (lyonnais), vous mêlez souvent sujets sérieux et annonces personnelles… Je trouve que cette fin de billet est domenechienne ! Raymond et Erick même combat ! Bien joué les gars.

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  11. posté le 26 jan 2009

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  12. posté le 26 jan 2009

    Apparemment, de gauche de combat est agacé… J’adore la gauche réac, elle vaut vraiment le coup d’être combattue.

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  13. de david jourdes
    posté le 26 jan 2009

    Vous parlez beaucoup de combattre les autres … Serions-nous passés dans une autre réalité républicaine ?

    Dans tous les cas, si vous avez des questions particulières, formulez les ! Cependant faites bien attention à quelque chose, je me positionne en connaissance de cause. Jérôme Manin le sait.

    C’est pour cela d’ailleurs que le lien est trop explicatif de mes positions ou pas assez !

    Pour le vote des immigrés, ne serait-ce qu’aux élections locales, cela me laisse perplexe. Il n’en demeure pas moins que j’y suis opposé. Et cela d’autant plus que les Européens peuvent voter aux élections locales dans leur pays de résidence. L’essentiel est là. Le reste n’a pas d’intérêt sauf peut-être pour des élus de gauche qui souhaiteraient bénéficier d’un électorat supposé acquis ! Bien que je n’en sois pas convaincu !

    Je suis donc absolument contre, car il n’y a aucune raison (hors démagogique) valable pour qu’un étranger ayant sa résidence de manière ponctuelle élise une équipe qui risque de prendre des décisions allant à l’encontre des desiderata des résidents autochtones, Français et plus largement européens !

    Et puis, si un étranger veut pouvoir participer à l’élection des élus choisis par lui, il n’a qu’à se faire citoyen !

    Je ne suis pas opposé à ce qu’un étranger fasse le choix de devenir citoyen de la République !

    Notez bien que je suis seulement opposé à ces idées démagogiques qui tendent à faire apparaître les défenseurs de ces revendications pour des humanistes alors qu’ils ne sont que des agitateurs politiques !

    Je demeure gaulliste de « Droite » et les valeurs qui sont les miennes ne peuvent admettre d’autre communauté que celle représentée par la Nation. Je suis partisan d’une Droite civique et cette appartenance suppose un attachement à la République de nos aïeux ! Non en une République où tout deviendrait possible au prétexte qu’il est interdit d’interdire !

    Nous devons faire des choix, choisir son camp ! J’ai fait les miens. J’espère seulement que Nicolas Sarkozy s’en tiendra aux volontés des citoyens !

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  14. posté le 26 jan 2009

    @ David. Combat politique, c’est-à-dire arguments contre arguments. Ne prenez pas tout au pied de la lettre !
    Vous parlez de « personnes ayant des résidences ponctuelles », je parle de personnes établies depuis plus de 10 ans.
    On peut débattre avec de vrais arguments, pas en détournant les idées ou en changeant de postulats de départ.
    Quant à votre situation personnelle, je ne la connais pas, elle ne me regarde pas et je n’irais pas demander à JM ce qu’il en est.
    Sur les européens, êtes vous pour qu’ils accèdent à des responsabiités dans les exécutifs ? Moi je suis pour !
    Un dernier mot concernant De Gaulle, il est mort. Et personne ne saurait ce qu’il pourrait bien dire en 2009.

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  15. de David Jourdes
    posté le 26 jan 2009

    Je suis désolé de le dire, mais sur le thème premier, s’agissant d’accepter le mariage gay comme suite logique du Pacs, ne peut se trouver réalisé. Je ne suis pas « hors sujet » … Bien au contraire … D’ailleurs, notez bien que je ne m’oppose pas au fait d’être « gay » mais seulement à l’idée de mariage !

    Le Pacs à ce propos mérite peut-être d’évoluer mais nous ne devons pas parler de mariage gay ! Surtout lorsque vous soulignez le fait que le Pacs se destine aussi à des hétérosexuels. Cela est vrai. Y compris des frères et soeurs !

    Néanmoins, nous ne devons pas évoluer vers un mariage, ce qui ne peut que troubler d’autres sensibilités !

    Et puis, en quoi je peux déformer le propos initial en disant que ce que veulent les gay c’est surtout une égalité des droits et nullement d’imiter la famille hétérosexuelle … Mon propos est dans le sens du vôtre …

    Pour les étrangers, même résidant depuis plus de 10 ans, le droit de vote ne doit pas être accordé. Dans la vie, il convient de faire des choix. Si une personne ne prend pas la nationalité française, cela le regarde. Et nous devons le respecter.

    Dans le même temps, il ne peut vouloir conserver ses origines et jouer sur le devenir des citoyens qui eux ont fait le choix culturel de la République. Vous exprimez votre choix selon des affectifs particuliers, je veux suivre mes affectifs. Et l’avenir nous dira qui a raison. Dans tous les cas, ces choix seraient injustes car d’autres citoyens, de cultures différentes, ayant fait le choix de la République, se trouveraient lésés … Dans l’idée de l’appartenance à une communauté donnée, il y a aussi cette volonté d’effectuer une démarche personnelle ! Notre système au local n’est pas tiré du féodalisme mais de cette idée d’une communauté « Une et indivisible », c’est à dire que pour voter aux élections, il convient d’intégrer la République et prendre sa nationalité !

    Pour l’Europe, qu’un Allemand, Italien, Belges, Crec, Espagnol ou n’importe quel citoyen européen veuille se présenter à des élections locales, cela ne me dérange pas.

    Mais dès lors il convient bien de préciser qu’un contrat moral existe pour se faire puisque l’Europe est une réalité.

    Pas autant que je le souhaiterais car à mes yeux elle n’est pas fondée sur une volonté politique, mais chacun est en droit de se présenter sur des listes locales. Il est est autrement d’un étranger non européen. Et je précise au passage, selon mon idée, qu’un américain, même résident en France depuis 40 ans, n’ayant pas la nationalité française, n’a pas à voter aux élections locales et encore moins au national ou communautaire.

    Charles de Gaulle est mort. Certes, personne ne saurait dire ce qu’il penserait aujourd’hui. Mais cette idée qui tend à nous expliquer que le Général aurait très bien pu faire d’autres choix que ceux que nous lui connaissons se généralise … Et cela d’autant plus que cette démarche tend à vouloir exclure la société actuelle toute forme d’hérédité des idées, de transmission politique ! Vous êtes un libéral et je respecte vos vues. Je demeure républicain et passablement ouvert aux théories libérales. Si le libéralisme sert à la République, j’aiderai aux idées que vous défendez mais en cas contraire, je m’y opposerai ! (Sujet que nous devons clore, si vous le voulez bien (pour le grand Charles !))

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  16. de YEREMIAN Madeleine
    posté le 26 jan 2009

    congratulations, « sale gosse »….

      Répondre

  17. de Briavel
    posté le 26 jan 2009

    Bonjour,

    Concernant le droit de vote des étrangers aux élections municipales, comment voyez-vous les choses vis-à-vis des postes exécutifs (adjoints & Maire) ainsi que pour la désignation des grands électeurs pour les sénatoriales?

    Un étranger ne pouvant pas être officier d’état civil ou de police judiciaire, il est cantonné au travail en commissions. Certes, cela contribue à la vie de la cité mais ne serait-il pas plus intéressant d’avoir des conseils de quartiers renforcés et des commissions extra-municipales où chacun peut s’exprimer et contribuer aux actions municipales?

    Aujourd’hui, les européens peuvent voter aux scrutins locaux selon le principe de réciprocité. Aussi, si des conventions entre états sont conclues, il n’y a pas de raison que d’autres étrangers ne puissent pas s’exprimer aux élections municipales mais il faut remplir ce préalable.

    Pour ce qui est de la nomination de ressortissants européens dans l’exécutif municipal, il serait nécessaire de vérifier quelles modifications juridiques doivent être opérées mais cela semble déjà compliqué dans la reconnaissance de certains diplômes …

    Cordialement,
    Briavel

      Répondre

  18. de Pierre Gandonnière
    posté le 26 jan 2009

    Ben, c’est un bien bel article Erick!
    Pour m’être battu pour le PACS pendant près de dix ans et avoir traversé de sacrés orages de grêle, j’apprécie le chemin parcouru par la société. Les droits qu’on reconnait aux uns n’enlèvent rien aux autres. Ils construisent juste un peu plus d’équité et de solidarité. Les gays et lesbiennes ne demandent pas la permission d’être gays ou lesbiennes, ils sont comme ils sont. Ils ne demandent pas la permission d’avoir des enfants, s’ils en veulent, ils en ont et les élèvent aussi bien que tout le monde les études le prouvent. Ils demandent juste que leurs familles à eux, mêmes différentes, soient respectées. L’Etat n’a pas à légiférer sur l’amour, mais sur le droit. Et sur la base de l’égalité. Nous avons plus à y gagner de reconnaître à chacun une place digne qu’ à maintenir des discriminations qui excluent.

      Répondre

  19. de Jérôme Manin
    posté le 26 jan 2009

    [HS] @de Briavel
    L’horreur serait que l’on exige des diplômes pour l’exécutif municipal. Heureusement même la compétence n’est pas nécessaire, j’ai des noms… :-D

      Répondre

  20. posté le 26 jan 2009

    @ Briavel
    - Je suis pour que les européens puissent intégrer les exécutifs, sans pour autant avoir le statut de grand électeur (qui permet d’élire les sénateurs)
    - Je suis pouir que les étrangers (hors Union), après 10 ans de vie régulière sur le territoire puissent avoir le droit de vote aux élections municipales, sans pouvoir siéger dans les exécutifs et sans être grands électeurs.
    - Quant à la présence des étrangers dans les conseils de quartier, la loi l’autorise et c’est là aussi un bon démarrage pour s’intéresser à la vie locale.
    Mais ce n’est que mon modeste avis

      Répondre

  21. de Briavel
    posté le 26 jan 2009

    @ Jérôme Manin

    Je souligne simplement que la reconnaissance des diplômes étant loin d’être achevée, il me semble un peu plus ténu de vouloir uniformiser des bases juridiques qui touchent à l’essentiel d’une société … Il n’est pas besoin d’être diplômé pour être un bon élu, il suffit de se rappeler d’un ancien premier ministre ou encore d’un ancien président du Sénat … ;-)

    @ Erick Roux de Bézieux

    Merci pour vos réponses claires. Toutefois, une petite réponse subsidiaire : dans quelle proportion d’une liste devrait-on ouvrir les listes aux européens et aux autres étrangers? le soucis étant que selon la taille des communes, tous les conseillers municipaux peuvent être grands électeurs et que des collèges complémentaires peuvent être appelés …

      Répondre

  22. de EMICAJU
    posté le 27 jan 2009

    J’ai lu avec intérêt votre article  » je suis pour », pour me lancer dans un long commentaire, toutefois après avoir lu ceux déjà publiés, je dirai qu’en ce qui me concerne , je partage les idées de David JOURDES.

      Répondre

  23. de EMICAJU
    posté le 27 jan 2009

    Et mes féliciatations aux futurs parents !

      Répondre

  24. de Jérôme Manin
    posté le 27 jan 2009

    Quand Collomb se désigne « élu local de l’année » la gauche lyonnaise est en joie.
    Quand Sarkozy est désigné « Européen de l’année » la gauche française dénigre

    Quand Collomb accueille Bill Gates la gauche lyonnaise parle de partenariat économique
    Quand Sarkozy accueille Bill Gates a gauche française dénonce la collusion

    Quand Collomb finance la presse la gauche lyonnaise parle diversité
    Quand Sarkozy aide la presse la gauche française parle de main mise

    Quand Collomb censure la gauche lyonnaise parle de démocratie
    Quand Sarkozy questionne la gauche française parle d’insulte

    Quoi que fasse Collomb la gauche lyonnaise célèbre
    Quoi que fasse Sarkozy la gauche française refuse

    La gauche lyonnaise n’est pas la gauche française…
    Nous avons à Lyon gravé dans le marbre des tables gérardiennes la gauche la plus bête de Fra

      Répondre

  25. de david jourdes
    posté le 28 jan 2009

    @ JM

    « Nous avons à Lyon gravé dans le marbre des tables gérardiennes la gauche la plus bête de Fra »

    Le problème n’est pas lié à la seule gauche et vous le savez !

    Aujourd’hui, il y a des hommes de grandes valeurs tant du « côté gauche » que du « côté droit » !

    Cependant, ce qui ruine les grandes idées sont ces hommes qui vivent du système et je peux vous donner, si vous le voulez, quelques noms … Ils ne sont pas tous de « gauche » ! Ils ne sont pas tous élus non plus … Certains ne sont que les valets serviles de certaines « élites » mais des plus méchants !

    Pour ce qui est de cette volonté de dénoncer Nicolas Sarkozy, je veux bien vous rejoindre sur ce point.

    Néanmoins, une fois encore les attaques viennent aussi des rangs donnés comme de « Droite » !

    Dans tous les cas, et il me semble que vous en parliez plus haut, il s’agit toujours des mêmes, de ceux qui rêvent la France en grand mais qui ne sont pas en mesure d’influer sur son destin ! Les incompétents grognent beaucoup contre le gouvernement et on les reconnaît justement à cela puisque de méchantes humeurs envers le gouvernement, ils passent tout leur temps à critiquer sans jamais proposer, initier de nouvelles valeurs !

    Et puis, qu’est-ce que la gauche aujourd’hui en France ? Serait-elle cette présence marxiste qui tend à vouloir s’organiser actuellement et qui veut livrer « un combat de gauche » ?

    PS : Je vous trouve toujours aussi remonté contre la gauche lyonnaise … Etrange comme posture !

      Répondre

  26. de Jérôme Manin
    posté le 29 jan 2009

    @david

    Oui, je suis remonté contre la gauche lyonnaise. Ce n’est pas un scoop ni une posture c’est une position ;-)

    Le fait de la comparer à la gauche nationale montre qu’elle est encore plus incohérente, je portait à ce titre des paroles attribuable à la gauche mais j’ai « choisi » mon camp sans ambiguïté.

      Répondre

  27. de louloudepomerol
    posté le 5 fév 2009

    mon cher eric vous qui vous intéressez à la presse, allez donc jeter un coup d’oeil au site suivant http://veritesurlyonmag.blogspot.com/

      Répondre

  28. de Jérôme Manin
    posté le 7 fév 2009

    @de louloudepomerol

    Wahou ! Costaud ! On avait pas vu une telle haine obsessionnelle depuis Brunet-Lecomte parlant de Latouche, il ya quelques heures…

    @ERB

    Etes-vous en grève contre le gouvernement pour délaisser ainsi ce blog ?

      Répondre

  29. de Jérôme Manin
    posté le 7 fév 2009

    Une autre façon d’être pour :

    J’espère que Lyon Capital ne pardonnera de citer des paroles rapportées dans son magazine sachant que la lecture du magazine est seule à même de valider les propos et vous offrir bien d’autres perles.

    Il est trois détails dans l’interview de Gérard Collomb présentée dans le dernier numéro qui donne la mesure d’un élu local qui ne cache par son influence, selon ces propres propos, mondiale.

    A propos de l’eau du Rhône Gérard Collomb explique : « Même les PCB ne sont pas un problème puisqu’ils restent au fond » en effet le problème que l’on ne peut ou ne veux pas voir n’existe pas.

    A propos des futurs logements du confluent Gérard Collomb explique: « On sait déjà qu’il y a aura 50% de bureaux ou commerces et 50% de logement, dont la moitié d’entre eux échapperont au marché. Dans cette moitié, on comptera 30% d’HLM et 20% d’intermédiaires ou d’accession à la propriété. » Si l’on compte simplement ces 30% d’HLM sont un pourcentage sur la moitié de la moitié, soit 7,5% des logements, c’est avec ce type de calcul ou 7,5% égalent 30% que Gérard Collomb établit des budgets de financement et l’affirmation d’un bon bilan.

    A la remarque : « Les écarts sociaux continuent de se creuser dans l’agglomération ! » la réponse est exemplaire : « Ça ce n’est pas vrai, il y a une crise du logement qui concerne 20 000 personnes dans l’agglomération. Il y a aussi un phénomène lié à la mondialisation : l’écart entre les plus riches et les plus pauvres, dans l’agglomération, continue de se creuser » (sic). Quand, dans un discours, une chose fausse est tout à fait juste, peut-on ne pas être pour ?

    C’est sur ces trois principes que Géard Collomb donne la mesure d’une méthode de gouvernance qui à défaut de réussir à Lyon a très bien réussit à Gérard Collomb… mais ne résiste pas au bon sens élémentaire.

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  30. de david jourdes
    posté le 8 fév 2009

    Durer en politique, lorsque l’on est socialiste, c’est faire preuve de mauvaise foi …

    Et s’il y avait une entreprise qui marchait du tonnerre de Dieu avec les Socialistes, cela serait celle de la désinformation …

    Gégé I er surfe sur la crise !

    Ce programme de la confluence est un gouffre financier à la fois pour les promoteurs mais aussi pour ceux qui veulent s’y associer … Et sans avoir à passer pour un devin, je ne pense pas que les lyonnais iront massivement s’y installer volontairement, sans qu’il y ait à la clé des avantages à le faire …

    De plus les mélanges de populations, d’activités, de fonctions ne peuvent satisfaire réellement à la construction d’une ville … D’ailleurs je ne pense pas que cela soit écologiquement rentable si l’on considère l’afflux considérable de possibles pollutions liées aux transports … Et lorsque les socialistes parlent de « mixité », que faut-il comprendre … ?

    Je dois avouer craindre le pire avec ces énergumènes … Entendent-ils créer des ghettos pour les agents de la Ville (un second quartier Grôlée), destinés à abriter comme à Montpellier avec une autre structure architecturale, les agents méritants ou des « pôvres » camarades ?

    Et les entreprises, vont-elles accepter de payer plus pour permettre cette folie ? Ou alors comme un autre ancien Maire de Lyon, peut-être que des administrations vont investir la Confluence comme hier le centre de la Part-Dieu !?

    Je ne suis donc pas convaincu que la Confluence sera de ce point de vue un succès … Et tu as raison Jérôme de douter de Gégé Ier … A Droite justement, nous devons pouvoir dénoncer les dérives et si les socialistes ont la mémoire courte, nous ne l’avons pas, s’ils ignorent tout de l’économie, nous autres pas … Et le plus grave, s’ils sont irresponsables, nous ne pouvons nous y résoudre !

    PS :

    « @ERB

    Etes-vous en grève contre le gouvernement pour délaisser ainsi ce blog ? … « 

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