Coups de bâtons ?

©Houcine HADDOUCHE; Lyon (69), le 19/10/2010heurts entre manifes

16 heures. Le site internet du Point fait son ouverture avec cette information : « La violence est encore montée d’un cran mardi à Lyon, où des scènes de guérilla urbaine ont été constatées en marge des manifestations lycéennes. »
Pour ceux qui ont eu la malchance de circuler en presqu’île, ils ont pu constater que le magazine n’exagérait pas. La Préfecture, dans un communiqué, énumérait 6 véhicules incendiés, une trentaine renversés, des dizaines de vitrines brisées, 6 magasins pillés et 75 interpellations. Dont une majorité de collégiens et lycéens mineurs…

A chaque jour suffit sa guérilla… Vendredi matin, je remarque en bas de mon bureau, quai Sarrail, un groupe de jeunes se diriger vers la presqu’île. Deux d’entre eux avaient un drapeau algérien en bandoulière, façon cape. L’un de mes « honorables correspondant » me confirmait lors d’un rendez-vous dans le courant de l’après-midi que nombre des manifestants/casseurs du jour provenaient de lycées et de LEP de la couronne lyonnaise chauffés à blanc par des personnes de l’extrême gauche. Et force est de constater que les jeunes « casseurs » que j’ai pu croiser étaient plus proches des 15/20 ans que des traditionnels cagoules noires qui infiltrent régulièrement les manifs. Même les copains de mon fils, âgé de 16 ans, confirment que les casseurs croisés en presqu’île ont leur âge !

*

**

Pas de slogans révolutionnaires, pas de mots d’ordre anti-réforme, juste une envie de s’en prendre au système, à la société de consommation à laquelle ils estiment ne pas avoir droit, à ce qu’ils considèrent comme une France à deux vitesses. Celle de la ville et celle de sa banlieue où tout est souvent bon pour « casser du flic ». Hier soir, le magazine « Pièces à conviction » sur France 3 traitait du thème de l’ultraviolence, notamment dans les banlieues. Edifiant et à visionner ici.
Constat d’échec des politiques d’intégration. Constat d’échec de l’ordre républicain. Constat d’échec de la politique de la ville. Constat d’échec de la responsabilité parentale, il faut bien le dire. Constat qui se reproduit, dans un contexte différent, en Allemagne où la chancelière Angela Merkel estime que « le multiculturalisme a échoué, totalement échoué ». Le modèle d’intégration du « multikulti », qui consiste à savoir vivre côte à côte sans se mélanger et de s’en réjouir, est à repenser selon elle. Pas faux. En France aussi. Mais qui osera dire tout haut ce que l’on constate tout bas ? Et qui tentera de remettre le système à plat ? Faute de quoi, j’ai bien peur que Marine ne plastronne aux prochaines présidentielles.

*

**

Ce matin, tout a démarré vers 7h30 du matin à la Manufacture des Tabacs. L’une des vice-présidentes de la Maison de la Francophonie me racontait que les poubelles brûlaient déjà. Pas d’étudiants nostalgiques de 68 à l’horizon. Des jeunes, parfois très jeunes, sortis tout droit du métro. Vendredi, ma vice-présidente avait été bousculée par ces jeunes manifestants/casseurs, dans le quartier Grolée, en face de la boutique de luxe Zilli. Résultat : une entorse à la cheville et un gros coquard. Ce que pudiquement on pourrait appeler une victime collatérale. Un copain de mon fils Erwan me racontait que ce matin, à 7h50, il a fait demi-tour devant le lycée Ampère. Une voiture brûlait, les casseurs faisaient la ronde. Il a préféré rentrer chez lui plutôt que de prendre le risque de traverser la rue, donc les groupes de jeunes de son âge. Une peur bien compréhensible. A midi, les casseurs ont tenté de pénétrer dans le lycée Saint Marc, brisant une porte et blessant une enseignante qui tentait de s’interposer. Elle était non gréviste, elle l’a donc sûrement cherché ! A tel point que le lycée étudie la possibilité de fermer jeudi et vendredi pour la protection des élèves.
A 17 heures, en sortant du lycée, mon fils Erwan est tombé en pleine charge policière contre les casseurs, rue Victor Hugo. Nez à nez avec un flashball, il n’a du son salut qu’à la fuite dans une rue latérale. Peur encore.

En moins de deux, ces casseurs se transforment en pilleurs sous les caméras numériques des habitants. You Tube en témoigne… ici ou ou encore ici. Vitrines brisées, butin sous le bras, ils fuient, poursuivis par les policiers. Denis Broliquier, maire du 2e arrondissement, était sur le terrain, à la rencontre des commerçants. Il confiait à Lyon Capitale : “Je suis scandalisé par le déferlement de violence que j’ai vu et par la casse à laquelle se sont livrées quelques centaines de personnes. Je suis aussi scandalisé par l’attitude des forces de l’ordre qui n’ont pas réagi en arrêtant les casseurs. Ils ont des consignes pour contrôler la situation mais pas pour les arrêter. Des responsables des forces de l’ordre m’ont dit : « on a des consignes pour ne rien faire ”. Dans le 2è arrondissement, plus de 40 magasins ont été cassés. Les commerçants sont traumatisés. Ils ont vu des hordes de casseurs débarquer et il y a eu deux arrestations. Le fait de vouloir calmer le jeu n’est pas une bonne chose. Dans une situation de crise, on doit respecter le droit ”.

Si je partage en grande partie l’avis de Denis, je pense qu’il a tort de taper sur les policiers. Oui ils ont sûrement des consignes, ou ils ont peut être été dépassés par certains événements, face à des groupes très mobiles, mais que n’aurait-on pas dit s’ils avaient tabassé, blessé voire tué un jeune. Qui de casseur serait devenu martyr. Et on serait passé de casseur de vitrines à casseurs de jeunes. Les bonnes âmes, forcément morales, auraient alors parlé de régime policier et de répression ! Il suffit de lire cette stupéfiante déclaration de Me Metaxas, qui représente un jeune présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel ce matin. Je cite, c’est énorme, « On veut en faire un exemple. C’est un étudiant en sciences politiques qui est un peu perdu, en manque de repères ». Ben voyons. Pauvre victime de la société qui fait Sciences Po ! Pour mémoire, il avait été interpellé en flagrant délit et masqué alors qu’il venait de casser les vitres de cinq véhicules avant de sortir et d’allumer un fumigène qu’il a lancé dans une voiture. Alors non, je ne vais pas taper sur des flics. Trop facile, et pas très responsable…

*

**

Tiens en parlant de responsabilité, on n’entend plus Ségolène Royal qui appelait les lycéens à descendre dans la rue et sa fidèle affidée Najat Valaud-Belkacem qui se réjouissait qu’ils soient justement dans la rue. Certes, les 4 000 lycéens de la manifestation de cet après-midi, encadrée par les syndicats, ne sont pas des casseurs. Pas de violence, « pas d’incidents notables », souligne le Préfet. Mais il n’empêche que ces responsables politiques de haut niveau savaient très bien ce qu’ils faisaient en lançant cet appel. Ils sont informés, ils savent ce que n’importe quel habitant de certains quartiers a analysé depuis longtemps : il suffit d’une allumette… Pompiers pyromanes alors ? Un peu de ça. Et pour quel résultat, le risque d’une France qui prend peur et qui se radicalise. Et pas seulement dans les manifs. Le retour de bâton risque d’être dur. Mais on est dans la patrie de Guignol. Et son bâton risque fort de se retourner contre les politiques. Pour une fois, le gendarme en réchappera !

Merci à Lyon Capitale et à Houcine Haddouche dont j’ai piqué la photo d’ouverture. Mais sans rien casser !

Les Commentaires ( 29 )

  1. posté le 19 oct 2010

    J’étais en presqu’île dans l’après-midi et c’était tout simplement hallucinant de voir un fourgon du GIPN à l’hôtel de Ville ou de voir les policiers et les gendarmes mobiles réduits à courir derrière les connards de casseurs sans pouvoir réellement les mater. Dans ces circonstances insurrectionnelles, il ne serait pas déplacé qu’ils puissent faire usage des moyens à leur disposition plutôt que d’être tournés en ridicule … Il y a un moment où les forces de l’ordre doivent pouvoir user d’une main de fer et ne pas se soucier du politiquement correct.

      Répondre

  2. posté le 19 oct 2010

    En l’espèce, ils ont interpellé 75 jeunes aujourd’hui. Qui seront pour la plupart relâchés dans la foulée !

      Répondre

  3. de François Pierre
    posté le 19 oct 2010

    Je partage en grande partie votre analyse. Les politiques sont bien loin du travail des policiers et des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. La posture d’indignation, c’est bien, mais que Broliquier se méfie de ne pas trop en faire

      Répondre

  4. de vrai visage
    posté le 19 oct 2010

    Billet confus. Attribuer la casse à l’extrême-gauche, c’est lui donner une influence dans les quartiers populaires qu’elle n’a pas du tout. Essayer ensuite de l’attribuer à Najat c’est ridicule. Dire que des casseurs venus juste pour casser ont agressé une enseignante parce qu’elle n’était pas dans le mouvement est leur donner une conscience politique qu’ils n’ont pas. Bref c’est de l’instrumentalisation politique de ces violences.

      Répondre

  5. posté le 19 oct 2010

    Relisez bien mon post « confus »… Je rapporte ce qu’une personne très bien informée, au cœur du système policier, m’a raconté. Quant à Najat, je ne lui attribue rien quant aux violences, vous extrapolez. il faut simplement qu’elle assume des propos malheureux. Quant au commentaire sur la prof, c’était du second degré. Apparemment loin de vous qui êtes au premier, voire à l’entresol !

      Répondre

  6. de fan de Gégé
    posté le 19 oct 2010

    Heureusement, Sa Grandeur Gérard Collomb revient en urgence du Japon demain pour sauver sa ville des hordes de pillards. Deus gracias

      Répondre

  7. de Jérôme Manin
    posté le 19 oct 2010

    Mon cher Erick, je songe en vous lisant que vous êtes trop rare. Lucide et engagé sans être partisan, si j’avais à choisir un maire pour Lyon en 2014…

      Répondre

  8. de vrai visage
    posté le 19 oct 2010

    Au petit jeu du j’ai entendu, j’ai entendu parler d’agents provocateurs de la police dans les manifs.

      Répondre

  9. de Marc Chabin
    posté le 19 oct 2010

    @ vrai visage
    « L’extrême gauche n’a pas d’influence dans les quartiers populaires ». Amusant jeune homme. Et bien déconnecté des réalités du terrain, notamment dans certains LEP…

      Répondre

  10. posté le 19 oct 2010

    @ Vrais Visage. Humour au 3è degré ? ;-)

      Répondre

  11. de Le lecteur
    posté le 19 oct 2010

    Lyon Mag : Quel est le retour des forces de l’ordre suite à cette journée particulièrement violente dans les rues de Lyon ?
    Jean-Paul Borrelly : Mes collègues sont désemparés. Ils ont en face d’eux des voyous, qui sont particulièrement mobiles et qui commettent des exactions et des actes qui relèvent de la guérilla urbaine.
    La suite ici
    http://www.lyonmag.com/article/19368/violences-urbaines-la-police-tire-la-sonnette-d-alarme

      Répondre

  12. de Le lecteur
    posté le 19 oct 2010

    Juste pour rire… Merci le NPA !
    « Le NPA soutient les mobilisations des lycéens et des étudiants pour le retrait de la réforme des retraites et exige du gouvernement qu’il cesse d’utiliser violences et provocations policières pour empêcher la jeunesse de s’exprimer ». Le NPA fustige la réponse policière opposée aux jeunes lors des manifestations « utilisant des matraques, des gaz lacrymogènes et même des flash-balls. »
    On en redemande. Mieux de Ruquier, Gerra et Canteloup réunis…

      Répondre

  13. de Jérôme Manin
    posté le 19 oct 2010

    On regrette dans ces moments là ; l’ironie d’un Romain Blachier vis à vis de la Police, un comptage des manifestants par Mag2Lyon, ou, une assertion fausse, définitive et peremptoire d’un gourou du Sytral présentée comme illégale mais juste par notre premier citoyen de Lyon…

      Répondre

  14. de Michel Strougloff
    posté le 19 oct 2010

    Si ils ne devaient pas « chasser » le casseur, il aurait suffit d’un bon canon à eau pour refroidir les ardeurs. Par les temps actuels, c’est plutôt dissuasif, n’est-ce pas ?

      Répondre

  15. de padec
    posté le 19 oct 2010

    Cauchemar….

    J’ai traversé entre 14 et 16 heures LYON A PIED jusqu’à Perrache et je suis ce soir édifiée:
    Ce n’etait pas une manif , les émeutiers veulent mettre la ville sous un régime de terreur
    Sous les gaz lacrimo (les derniers que j’avais respirés datent de mai 68 !) j’ai tant bien que mal contourné les émeutiers les CRS , sous le bruit assourdissant de l’hélico et j’ai découvert le pillage et la destruction , rue de la république et surtout rue Victor Hugo où les vitrines fracturées étaient intégralement vidées de leurs marchandises. leurs propriétaires étaient visiblement perturbés
    le sol de la Place Bellecour était jonché de gadins énormes , et les poubelles brulaient: vision d’apocalypse !
    Tous ceux à qui je me suis adressé étaient effondrés et réclament de toute urgence un retour à l’ordre
    Les jeunes casseurs que j’ai pu rencontrer avaient pour la plupart la peau aussi sombre que leurs capuches , un terrible accent de banlieue , et ils n’étaient visiblement pas étudiants à Science Po !

      Répondre

  16. de Gérard Prud'Homme
    posté le 19 oct 2010

    « Erick, j’y étais aussi bien malgré moi, le bus que j’ai pris à 15h30 pour redescendre de charcot a effectué son terminus juste avant perrache.
    La gare était fermée par de grosses grilles métalliques, pas de métro, pas de tramway, j’ai des chaussures orthopédiques et je ne peux tenir de longues distances, mais dans cette situation j’ai dû prendre mon courage à deux mains et rentrer à pieds doucement jusqu’au cours émile zola à villeurbanne!
    La rue Victor Hugo était complètement dévastée, mobilier urbain détruit, magasins saccagés, innombrables vitrines brisées ou cassées.
    La traversée de la place Bellecour a été épique, j’ai eu surtout peur lorsque je me suis retrouvé au beau milieu des très jeunes enfants cagoulés et qui balançaient des pierres devant eux sur les forces de l’ordre en rang serrés vers la rue de la république.
    La fumée des grenades lacrimogènes m’a longtemps fait pleurer les yeux. Les Crs m’ont laissé passer entre-eux sans problème, la rue de la république puis la place de la république avait aussi de nombreuses vitrines cassées, les pubs Alain Decaux étaient toutes éclatées, des bouts de verre partout, les combats continuaient vers Bellecour, un hélicoptère tournait sans relâche au dessus de nous! Sans aucun doute, les touristes présents ont dû relater chez eux comme un parfum de guerre civile!
    Triste, très triste après-midi pour moi ce mardi. »

      Répondre

  17. de Zorro
    posté le 19 oct 2010

    Suite aux nombreux affrontements de mardi à Lyon, le préfet du Rhône Jacques Gérault a réagi très vivement : « Pour la première fois, nous avons eu à faire à des exactions de près de 1300 casseurs. 21 véhicules ont été retournés, 8 commerces dégradés, 9 pillés. 170 personnes ont été interpellées depuis jeudi dernier dont 74 aujourd’hui (dont un tiers connues des services de police) « . Le préfet a ajouté : « Ce sont des voyous qui viennent de banlieue et qui profitent pour vandaliser « .
    Alors que 500 policiers étaient mobilisés mardi, « quatre unités supplémentaires de force mobile seront déployées mercredi, soit entre 700 à 800 forces de l’ordre « . Jacques Gérault lance un appel aux parents « pour que les jeunes ne se laissent pas embrigader par un mouvement où ils seraient manipulés « .
    Albert Doutre, directeur départemental de la sécurité publique évoque « un échelon supplémentaire de franchi. »  » Nous avons eu à faire à des comportements proches de la guérilla urbaine. Les dégradations des rues étaient systématiques. Il était nécessaire d’utiliser le GIPN « , a t-il ajouté.
    Bravo au Préfet et aux forces de l’ordre !

      Répondre

  18. de Xavier
    posté le 19 oct 2010

    La seule chose souhaitable est l’arret pur et simple de ces violences !

    Que la classe politique et les responsables syndicaux se mobilisent fortement pour l’arret de celles-ci !

    Bref, tout cela est bien triste, et le seul vaonqueur ds l’histoire risque d’etre « une » vainqueur : Marine ….

      Répondre

  19. de video meliora
    posté le 20 oct 2010

    J’étais dans le centre aujourd’hui et je confirme : Oui, c’était d’une violence inouïe, sans doute jamais vu de mémoire de lyonnais, sauf peut-être pour les plus anciens qui ont connu la guerre … mais je me dois de relativiser : violence préparée sans aucun doute mais sans victimes sinon des biens et un jeu contre les forces de police. Violence extrême mais contenue quand même ! C’est une provocation symbolique destinée à faire peur, à produire des images chocs pour les télés et les journaux. Les cibles étaient médiatiques et policières. J’ai vus se déplacer des troupes de jeunes masqués qui cassaient tout ce qui était à leur portée sans agresser les passants puis qui provoquaient des forces de l’ordre entièrement équipées, au sang froid exemplaire, puis détalaient très rapidement dans un quartier qu’ils avaient bien repéré pour tenter de se regrouper ailleurs mais à chaque fois, ils étaient moins nombreux. Ils semblaient suivre un plan établi, mais ne communiquaient pas ensemble pour se regrouper. La place Bellecour est trop vaste pour être ceinturée en un seul mouvement, surtout avec des adversaires aussi nombreux et mobiles. En bloquant l’entrée de la Rue Edouard Herriot, depuis le matin au niveau des Jacobins puis à son entrée place Bellecour dès midi puis en effectuant le ratissage (au sens jardinier) de la Rue de La Ré aux Cordeliers vers le Rhône (d’où ces méfaits rue Grolée et au Lycée Ampère), les forces de Police ont forcé les émeutiers de la place Bellecour à se disperser sur Ainay avant de les rabattre depuis Carnot avec les méfaits constatés sur la rue Victor Hugo.
    Le bouleau a été fait. C’était une bataille entre la Légion romaine et les Barbares et je ne crois pas que ces derniers l’aient remportée. Il n’y a pas eu peut-être assez d’interpellations mais la prochaine fois … « N’est pire Barbare que celui qui croit en la barbarie » disait Michel Foucault. Qui sont-ils ? que veulent-ils ? nous faire peur ! J’ai assisté à un dialogue entre une Mamie et un Gendarme rue des Archers et elle n’avait pas peur ! Comme nous tous, elle était choquée par les dégradations, l’absurdité et la gratuité de leurs agissements. Hors du sang-froid pojnt de salut !

      Répondre

  20. de charlotte dameron
    posté le 20 oct 2010

    bien sur que les passants ont été bousculés !!! depuis des années il est interdit d’interdire et certains ont cru acheter la paix sociale en laissant faire. je maintiens que la démocratie se défend y compris par la force. la rue se substituant à un gouvernement démocratiquement élu … c’est une forme de fascisme. le vote démocratique reste le meilleur moyen de contester! et puis qui va payer l’addition ???

      Répondre

  21. de charlotte dameron
    posté le 20 oct 2010

    je dois ajouter que je suis très sévère vis à vis des médias, surtout de l’audiovisuel, qui mettent systématiquement de l’huile sur le feu en oubliant leur rôle, qui est d’informer et non de juger et qui doit être aussi pédagogique

      Répondre

  22. de vallanneau
    posté le 20 oct 2010

    Gérard peut remercier sa copine Ségolène !

      Répondre

  23. de Battling
    posté le 20 oct 2010

    Petite annonce : « Nicolas Sarkozy remercie tous les casseurs qui font à la perfection son plan média. »

    La radicalisation des manifestants renvoie aussi aux propos lénifiant des partis avant les débordements

    - L’UMP, dans « je ne vois pas les manifestants » ou « je ne vois pas de quoi tu parles, ma retraites de parlementaire c’est du béton »
    - Comme le PS, dans extrême simulation de « l’osmose avec les Lycées sous fond de charmitude de la bêtise Royale-Belkicem »

    Il manque aussi cet aspect, quitte à ce que Guignol arme son batte, autant qu’il vise juste.

      Répondre

  24. de parent inquiet
    posté le 20 oct 2010

    En lisant votre analyse et les commentaires qui sont fait, le retour à l’ordre est le maitre mot. Et qui d’autre que la police peut le faire. Si le gouvernement se couche devant la guérilla en passant des consignes à la police, de ne pas réagir, alors que reste -t-il de l’autorité de l’Etat ? Comme Broliquier je plains la police. Je les ai vu se faire insulter, caillasser, cracher dessus sans qu’ils puissent réagir. Cracher sur un représentant de l’ordre, c’est cracher sur la république. Aujourd’hui, ‘on peut impunément (où presque : quelques interpellations suivies de remises en liberté pour plus de 1000 casseurs !) massacrer un centre ville. Où sont les parents de ces casseurs ? Ou est l’Etat ? La pression qui monte chez la majorité silencieuse se fera entendre dans les urnes aux prochaines présidentielles. Les démonstrations sauvages d’une minorité et l’immobobilisme de l’Etat son en train de creuser le lit des extrêmes. J’en connais qui se frottent les mains. Désolant… Que nous reste-t-il à nous parents inquiets qui tentons d’inculquer les respect de l’autre, des règles, de l’autorité à nos enfants,la valeur du travail… sans pour autant être pétitinistes ? Sans doute à inciter nos enfants à s’ouvrir au monde et à aller voir ce qui se passe ailleurs. Non pas pour déserter mais pour comprendre que la France, repue des uthopies de l’Etat providence, n’est qu’un petit pays sur la carte d’un monde qui avance qui avance sans nous.

      Répondre

  25. posté le 20 oct 2010

    @ parent inquiet
    Merci pour votre contribution que je partage dans les grandes lignes.
    Concernant la Police, je sais d’expérience que dans ce type de manifestation à risque, ils doivent d’abord faire preuve de discernement : protéger les personnes et les biens, interpeller les casseurs mais sans « violences policières gratuites », le tout en sachant garder son calme dans un contexte de montée d’adrénaline.
    Dur métier… J’estime que les forces de l’ordre ont tout à fait rempli leur mission hier et ce matin, face à de petits groupes, mobiles, connaissant parfaitement bien le terrain pour y trainer chaque samedi après-midi…
    La tactique consiste à progressivement tenter d’exfiltrer les manifestants de la presqu’île ou des lieux commerçants par des mouvements de troupe coordonnés. Cela a bien fonctionné ce matin. Un peu moins hier, avec son lot de casse, de vandalisme et de vols.
    Quant à votre rôle de parent, je crois que ces scènes heureusement exceptionnelles de ces derniers jours doivent pouvoir vous permettre d’expliquer que si le droit de grève existe, le droit de manifester aussi, mais que la défense des personnes et des biens reste une valeur majeure de la République, ou de tout autre Etat normalement constitué. Quant à l’ouverture au monde, nos enfants (les miens ont entre 20 ans et 15 mois), ils ne nous ont pas attendu pour l’avoir et la mettre en pratique. Heureusement ! De bons séjours à l’étranger leur permettra de voir qu’en France, nous vivons (encore) dans un certain cocon (l’Etat providence !) qui parfois confine au coma lorsqu’il faut réformer…

      Répondre

  26. de Pasqualini
    posté le 21 oct 2010

    Je pense que les organisateurs de ces manifestations n’ignorent pas qu’il y aura des débordements. C’est probablement même ce qu’ils désirent, avec le souhait d’un incident grave, tel que la mort de l’un de ces gentils émeutiers.
    Il était évident pour toute personne ayant un minimum de sens économique que l’institution de la retraite à 60 ans ne pourrait pas être payée.
    Les socialistes espèrent que le gouvernement actuel fera ce qu’ils n’auraient jamais eu le courage de faire. Ensuite, s’ils reviennent au pouvoir, ils feront quelques modifications cosmétiques que toutes les médias porteront aux nues.

      Répondre

  27. de Gone Indignée
    posté le 21 oct 2010

    Effectivement ces jeuns n’ont pas le style de  » Science po » ou alors en quelle année ? certainement redoublée à pusieurs repises ? En ce moment je sors au minimum, j’habite trés prés du centre et j’admire le sang-froid des policiers.
    Quel Bd pour Marine ! Quand à Ségoléne elle était le WE dernier à Venise

      Répondre

  28. de Jérôme Manin
    posté le 21 oct 2010

    « Je demande aux jeunes de descendre dans la rue » Ségolène Royal.

      Répondre

  29. de aie aie aie ...
    posté le 29 oct 2010

    En vous lisant et en lisant les commentaires derrière, je suis atterré !!!
    Violence Inouie entend-on …
    personnellement, j’y étais devant les voitures qui brûlaient (et les jolis pots de plantes vertes de la CCI au milieu de la chaussée …) et les plusieurs centaines de personnes qui filmaient avec leurs portables ou faisaient des photos !!!
    Une Guerilla Urbaine : Mais non des jeux du cirque … et les commentaires des « gamins » : attention, ça va exploser comme dans les films !!! Mais non, comme ça n’explosait pas, ils étaient déçus …

    et le soir, des gamins récoltaient les bombes lacrymo … comme souvenir pour dire  » J’Y étais !!! »

    On a assisté à l’américanisation des attitudes … et aucune caméra pour se retourner et montrer l’envers du décor !!!

    Alors, pas de guérilla, les bourgeois et les bourgeoises peuvent continuer à déambuler … d’ailleurs, le samedi, le commerce avait repris son droit …
    le cirque était passé … :-)

      Répondre

Poster un commentaire


9 − quatre =