1 se divise en 2

Bon je sais, j’avais écrit que mon blog prenait des vacances… raté. L’appel du clavier ! J’ai choisi de titrer avec un proverbe chinois. Il signifie que chaque chose ou être possède une part de bon et de moins bon. De lumière et de part d’ombre, comme cette photo de la terre vue du satellite Rosetta. A l’image de cette chronique de 15 jours de vacances enrichie au fil des jours… Revue de choses lues, vues ou entendues !

3 août. Soljenitsyne est mort.
La dépouille du prix Nobel de littérature a été enterré le 7 août dans le monastère Donskoï en l’absence de représentants officiels de la France ! Je me souviens, lorsque j’avais organisé la manifestation « 5 000 ballons pour la liberté à l’Est » dans les années 80 place Bellecour à Lyon, en collaboration avec Radio Free Europe et Le Figaro, les hommes politiques français n’avaient que deux noms à la bouche : Sakharov et Soljenitsyne. A croire que la mémoire leur fait défaut ! Certes, Rama Yade a salué un « immense écrivain dont la voix et la conscience ont illuminé en le dénonçant l’univers concentrationnaire soviétique », un « écrivain de la liberté, au souffle prophétique, dont les cycles romanesques ont charrié le rêve inflexible de l’homme contre les pouvoirs totalitaires qui oppressent », et qui « aura su incarner l’âme russe et européenne et cet idéal humaniste qui est à la source de tout universalisme ». Mais elle n’a pas trouvé le temps d’un voyage à Moscou.
VGE nous avait appris qu’en politique, les symboles comptent autant que les écrits pour faire passer ses idées…

Je laisse l’éloge à Irina de Chikoff, journaliste au Figaro Magazine. Elle a publié un très beau papier (à lire d’un clic)…

Il était habité comme le sont parfois les vieilles demeures où le passé continue à se refléter sur des murs nus. En son âme, c’est la Russie qui faisait des moirés. Celle des temps anciens comme celle du présent. Une terre de sang, de violence et de boue. Mais aussi de steppes, de neige et de compassion. La sienne était infinie pour la souffrance des humbles. Ils lui écrivaient. Pour dire la peine des jours, le froid des nuits. Pour apporter une pierre, juste un caillou, à l’édifice qu’il construisait de ses propres mains. Une oeuvre qui ressemble à la mer quand elle s’acharne sur les falaises, vague après vague, ou bien se retire au loin, ne laissant sur la grève que des dentelles d’écume. A la fin de sa vie, Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne n’écrivait plus que des miniatures, des bribes ou une prière. Pour les défunts. Il les a rejoints. On ne sait rien sur la vie des morts, mais « la prière pour leurs âmes projette, de nous vers eux, d’eux vers nous, une arche immatérielle d’une portée universelle et d’une proximité sans obstacle ».

4 août. Renaud Dutreil rejoint LVMH.
Certes la nouvelle ne va pas révolutionner la politique française, mais elle démontre, une fois encore, qu’il peut y avoir une vie dans l’entreprise après la politique ! Je me souviens de Philippe Vasseur, de Michèle Barzach ou de Jacques Douffiagues qui ont, eux aussi en leur temps, choisi de quitter la politique pour l’économique.
Ils n’étaient pas des cadors voués aux premiers rôles, mais de bons ministres, plutôt libéraux et très proches des entreprises. Après un accroc dans leur « carrière » politique, ils ont su choisir, sans pour autant déserter la politique au sens de « vie de la cité ». Tout en abandonnant la vie politicienne.
Renaud Dutreil était cofondateur de l’UMP, député de la Marne, ministre sans interruption dans les gouvernements Raffarin et Villepin de 2002 à 2007 (aux PME, à la Fonction publique puis aux PME et au Commerce). A 48 ans, il rejoint New-York pour diriger la filiale américaine du leader mondial du luxe LVMH (ici en photo leur immeuble construit par Christian de Porzamparc).
Il explique sa démarche dans Le Monde : « J’aimerais montrer qu’il n’y a pas qu’une façon de servir son pays, après vingt ans de service républicain, et qu’un homme politique peut aussi être un homme d’entreprise. »
Il rejoint un groupe qui « illustre une des stratégies possibles pour notre pays : créer des marques mondiales dotées d’une âme inimitablement française, tradition, sens du commerce et innovation constamment mêlés. »
Bien entendu, il ne dit rien de son échec aux municipales de Reims et de son regard sur la vie politique locale. Mais son retrait parle pour lui.
Personnellement, je n’oublie pas qu’il a longtemps été pressenti pour prendre la tête de liste de la droite à Lyon… Et que le Président de l’époque a tranché ! Mais on ne refait pas l’histoire ! Good luck Renaud…

8 août. Quatre millions de téléspectateurs (et moi !) regardent la cérémonie d’ouverture des JO.
Le cinéaste Zhang Yimou (qui a pris la suite de Steven Spielberg) voulait une cérémonie « romantique ». A l’arrivée, ce fut poétique ! Plus de 14 000 artistes et roadies mobilisés pour une fresque à la gloire de la Chine, de sa civilisation, de son histoire et de ses inventions. De quoi rappeler à certains que ce pays-continent connu de nombreuse apothéoses culturelles et industrieuses au cours de ses 4 000 ans d’histoire. Pour ma part, j’ai adoré le tableau symbolisant le papier et l’écriture, figuré par un grand rouleau parchemin sur lequel se mouvaient des danseurs-peintres réalisant une fresque traditionnelle représentant montagne et ciel. L’art de l’écriture se dessinait ensuite dans une chorégraphie de blocs mouvants, animés par des humains pour une performance proprement éblouissante.
Propagande diront certains, sûrement jaloux de ce si beau spectacle. Peut-être, et alors ? Je leur donne rendez-vous dans 10 ans. C’est bien peu au regard de 4 000 ans et pourtant. Depuis le désormais culte « Enrichissez-vous » lancé par Deng Xiaoping (qui ajoutait « Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il attrape la souris, c’est un bon chat »), la Chine a fait la preuve d’une capacité d’évolution et d’adaptation colossale. Beaucoup reste à faire. Deux signes récents montrent cependant qu’elle est en train de franchir une étape majeure de son développement économique : la hausse des plaintes pour contrefaçon déposées par des entreprises chinoises aujourd’hui leaders contre d’autres entreprises d’Asie et le départ d’Adidas de Chine vers des pays à bas coût. On sait que parmi les principaux problèmes que le pays aura à gérer dans les prochaines années sera la migration des campagnes vers les côtes, plus riches, en perpétuel développement, donc une diminution des récoltes faute de paysans, et des problématiques intenses de gestion de l’environnement et d’accès à l’eau.
L’université d’été du Medef (le programme d’un clic) que je couvrirai pour vous fin août, chers lecteurs, traitera d’ailleurs de ces fameux BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) lors d’un atelier qui s’annonce passionnant sur le thème Du G8 au G13 : Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Russie… » avec la participation de François David, président de la Coface, Dominique Hériard-Dubreuil, présidente du Conseil d’administration de Rémy-Cointreau, Christophe Jaffrelot, directeur du Ceri (Centre d’Etudes des Relations Internationales), Alexis Karklins-Marchay, associé Ernst & Young France, Ranjan Mathaï, ambassadeur d’Inde en France et Quan Kong, ambassadeur de Chine en France. Nous aurons l’occasion d’en reparler…

8 août. TF1 avoue une grosse bourde.
Vendredi 8 août, journal de 20 heures. Un enfant, Louis, a disparu dans la Drôme. Après le drame de l’Ain où le petit Valentin a été assassiné sauvagement, les téléspectateurs sont en haleine. L’envoyée spéciale de TF1 dans la Drôme, annonce : « Je viens d’apprendre de façon officieuse mais malheureusement sans doute certaine que le petit Louis vient d’être retrouvé et il semble qu’il ne soit plus en vie. »
Heureusement, l’enfant avait été retrouvé… vivant !
Course à l’info, au scoop, à l’échalote. Monde de l’instant, sans recul. Un danger aussi pour nos blogs !
Je note que Jean-Pierre Elkabbach avait été débarqué de la direction d’Europe 1 après l’annonce de la mort de Pascal Sevran quelques semaine avant l’info.
Et sur TF1, qui assumera la faute ? J’ai trouvé… PPDA ! Toujours un temps d’avance TF1…

9 août. La Georgie, attaquée par la Russie dans sa région autonome d’Ossétie, se déclare en état de guerre.
La Georgie est un petit Etat du Caucase, membre du Conseil de l’Europe depuis 1999, de près de 6 millions d’habitants. Aux portes de l’Europe (le pays, sur les rivages de ma mer Noire, est frontalier avec la Russie au nord et la Turquie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sud). Démocratie qui a choisi de mettre le cap à l’Ouest, la Georgie échappe de plus en plus à la main du grand frère russe. Au grand damn de Medvedev et de Poutine qui ne pardonnent pas à leur ancien satellite sa demande d’adhésion à l’OTAN.
L’affaire est donc complexe. Comme l’est l’histoire récente de ces nations « confettis » (ne pas y voir là d’allusion péjorative) nées de l’histoire puis de l’effondrement de l’URSS. Le Monde revient d’ailleurs sur les origines de cet affrontement (article du 8 août)…

Les ex-républiques d’URSS n’en finissent pas de solder les comptes du soviétisme, et plus précisément du stalinisme. Le conflit actuel en Ossétie est une bombe à retardement laissée par Staline quand, sous prétexte de lutter contre le « nationalisme » des petits peuples, il a divisé cette région en deux parties : le Nord, rattaché à la Fédération de Russie, et le Sud, « donné » à sa Géorgie natale.
Depuis qu’ils ont proclamé leur indépendance, en 1991, les Géorgiens ont fait face à trois mouvements sécessionnistes. La république autonome d’Adjarie, sur les bords de la mer Noire, est rentrée dans le giron géorgien après l’arrivée au pouvoir à Tbilissi du président pro-occidental Mikheil Saakachvili, pratiquement sans qu’aucun coup de feu n’ait été tiré. En revanche, la république autonome d’Abkhazie, également sur la mer Noire, est devenue presque indépendante après l’expulsion par la force de quelque 200 000 Géorgiens. Elle n’est reconnue par aucun pays, mais bénéficie d’un soutien total de Moscou. Il en va de même de la région autonome d’Ossétie du Sud. La volonté de celle-ci de rejoindre la Russie a déclenché une première guerre en 1991.
Le président géorgien a toujours manifesté son intention de défendre l’ »intégrité territoriale » de son pays, tout en proposant un statut de large autonomie à l’Ossétie du Sud. Ce projet n’a pas abouti. Quelles que soient les responsabilités dans le début des hostilités actuelles, la Russie, qui, sous couvert de « maintien de la paix », entretient des forces en Ossétie du Sud comme en Abkhazie, a tout intérêt à empêcher une résolution du conflit. Ces abcès de fixation lui donnent un moyen de pression politique et militaire sur la Géorgie. Cette pression est d’autant plus forte à un moment où la Géorgie veut rejoindre l’OTAN.
Pour leur part, les Occidentaux semblent impuissants. Ils ne peuvent inciter ouvertement les Géorgiens à céder à la pression russe, mais n’ont presque aucun moyen d’agir sur la Russie, qui a beau jeu de leur rappeler le précédent du Kosovo. Et si un jour ils étaient contraints de choisir entre Moscou et Tbilissi, il n’est pas difficile d’imaginer le côté pour lequel ils pencheraient. C’est pourquoi le réalisme, sinon la morale, devrait inciter les Géorgiens à ne pas provoquer les Russes, et à ne pas répondre à leurs provocations.

En attendant, c’est la guerre à deux pas de chez nous. David contre Goliath. Deux questions se posent à l’heure où j’écris ces lignes : pourquoi ? et jusqu’ou ?
Et l’Europe dans tout ça ? La présidence française de l’Union européenne a annoncé que des émissaires des Etats-Unis, des Vingt-Sept et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) allaient se rendre sur place pour œuvrer à un cessez-le-feu. L’Europe de la paix reste (encore) à construire. Hélas !

10 août. La Georgie réclame les USA comme médiateur.
No comment… De l’influence de l’Europe dans le monde.

11 août. Nicolas Sarkozy se démenne

Nicolas Sarkozy sera demain en Russie et en Georgie. Une médiation délicate, la Russie entretenant dans la région, comme à l’ONU un bon vieux climat de guerre froide. En attendant, l’Europe semble reprendre du poil de la bête. Bernard Kouchner a annoncé que le président géorgien avait accepté « à peu près toutes les propositions » du plan de sortie de crise élaboré, au nom de l’Europe, par l’Élysée : un cessez-le-feu immédiat, la mise en place d’un corridor humanitaire, le retrait des troupes géorgiennes et russes, enfin l’envoi d’une force de maintien de la paix européenne qui se substituerait à la pseudo-force d’interposition tripartite déployée depuis 1992. Pseudo car elle est composée d’Ossètes, de Géorgiens et de Russes. Les trois parties en présence dans le conflit. Un peu comme si des voyous étaient à la fois matons et prisonniers !

Reste à convaincre les Russes. Et ce ne sera pas chose facile car les contreparties seront forcément exhorbitantes… Reste aussi pour l’Europe à parler d’une seule voix, les positions des uns n’étant pas forcément convergentes avec celles des autres. Les pays baltes et la Pologne soutiennent sans réserve la Georgie, les pays de la « vieille Europe » ayant un language plus diplomatique, ménageant la Russie et… leurs importantions de gaz ! Bref, une vraie situation m… comme Sarko les aime.

Tiens, depuis quelques jours, on n’entend plus Ségolène Royal. Tapie dans son antre du Poitou, elle attend la fin du combat pour distribuer ses oracles !

12 août. Le FN rit jaune

Le Front National vient de signer une promesse de vente de son siège social, dit « Le paquebot » à une université chinoise… Beau sens de l’opportunisme et de l’actu. Espérons qu’avec les chinois, la croisière s’amuse plus qu’avec Jean-Marie !

13 août. La Saône et Loire est en liesse

Deux petits gars du pays ont remporté qui la médaille d’or qui la médaille de bronze. Deux frères, deux lutteurs. Un sport dur, très dur (il n’y a qu’à entendre leurs conditions d’entrainement !) qu’ils pratiquent pour l’amour du sport. Pas d’argent en jeux, si ce n’est celui des médailles. Dure loi du sponsoring, maître du sport professionnel. Heureusement qu’il existe encore des héros du stade, à milles lieux des enfants gâtés du foot ! Et bravo au DTN qui commentait, en larmes, ce deux podiums. Son émotion était pure…

14 août. Fin de partie

Rémy, 23 ans, a été enterré aujourd’hui. Lourdement handicapé, il a mis fin a ses jours après avoir écrit à Nicolas Sarkozy pour lui demander le droit au suicide assisté. Ce dernier, selon Le Figaro, lui a répondu :

«Pour des raisons philosophiques personnelles, je crois qu’il ne nous appartient pas, que nous n’avons pas le droit, d’interrompre volontairement la vie.» Puis, le chef d’État lui a rappelé quelles étaient, selon lui, les priorités dans ce domaine : «Je voudrais que soit privilégié le dialogue au chevet du malade, entre lui-même, le médecin et la famille, en toute humanité afin que soit trouvée la solution la plus adaptée à chaque situation.» Une phrase qui fait référence au projet de développement des soins palliatifs en France.

J’avais eu l’occasion d’écrire en mars dernier sur le sujet et sur « L’homme, le bien, le mal » d’Axel Kahn et de Christian Godin (mon papier d’un clic)… Je crois qu’il faut cesser dans ce domaine l’hypocrisie générale. Oui, des médecins aident des patients à mourir. Oui la loi Leonetti a permis d’avancer, mais elle n’est pas suffisante. Débrancher un malade et le laisser, en vérité, mourir de soif n’est pas plus « humain » que de l’aider à mourir entouré des siens. Bien entendu, il ne s’agit pas de signer un permis de tuer en toute légalité, mais d’encadrer un droit à pouvoir disposer de sa fin…

Je me souviens du 11 février à La Mutualité. « Les principes, je les respecte, les convictions, je les respecte. Mais je me dis quand même, au fond de moi, il y a des limites à la souffrance qu’on impose à un être humain. » L’orateur se nommait Nicolas Sarkozy, il était candidat à la Présidentielle. Ces phrases n’étaient pas dans le discours original. Le futur Président venait de vivre la souffrance et la fin de l’épouse de l’un de ses plus proches collaborateurs, victime d’un cancer, laissant deux enfants en bas âge et un mari derrière elle.

Il récidivait dans le livre de Yasmina Reza, à la page 94, en disant : « Il y a quand même un moment où il faut dire qu’il y a des limites à la souffrance. La vie ça n’appartient pas à celui qui regarde à côté du lit. Ça appartient à celui qui souffre. »

A mon sens, il convient aujourd’hui de réouvrir publiquement le débat, d’aller plus loin dans le développement des soins palliatifs (le gouvernement a déjà beaucoup fait à ce sujet), de financer le congé d’accompagnement prévu depuis 1999 (!) et de parler de la fin de vie souhaitée. Sans tabou ni fard ! Tout en sachant que la loi ne pourra pas tout résoudre et qu’il y a un moment où il faut faire confiance aux médecins, aux familles et… au malade.

17 août. La queue de la récession ?
Une activité économique en baisse, cela n’était pas arrivé depuis 6 ans. Bercy accuse le coup mais tente de rassurer : les prix n’ont pas grimpés en juillet. Pour la ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, la récession commence après deux trimestres négatifs. Or nous venons de clore un premier trimestre négatif… Elle estime que toute personne qui crierait « au loup » aurait simplement un trimestre d’avance et « broierait du noir dans du noir de café ».
Il n’empêche… La plupart des indicateurs sont au rouge. L’euro fort a plombé nos exportations (-2% au second trimestre) et notre commerce extérieur affiche un déficit de 48,3 milliards d’euros.
La flambée des prix du pétrole et des matières premières a hissé l’inflation à 3,6% sur un an, le pouvoir d’achat des français est en berne et les banques hésitent à prêter de l’argent. Résultat, la consommation baisse, grippant ainsi la croissance.
Par ailleurs, la zone euro affichant, en moyenne, une croissance en baisse de 0,2%, difficile de s’appuyer sur eux pour repartir.
Sachant que plus on en parle, plus on écrit sur le sujet, plus les français s’inquiètent, moins ils ont confiance, moins la consommation repart ! Bref, le chat qui se mord la queue !

18 août. Le Président fait sa tribune

Dans une tribune au Figaro intitulée « La Russie doit se retirer sans délai de Géorgie », le chef de l’Etat affirme qu’il convoquera un Conseil européen extraordinaire si l’accord de cessez-le-feu n’est pas appliqué rapidement. Extraits.

Il est d’ores et déjà un enseignement que l’on peut tirer de cette crise : l’Union européenne a répondu présent. L’Europe s’est mise en première ligne dès le début des hostilités pour résoudre ce nouveau conflit sur le sol européen, le troisième depuis la chute du mur de Berlin, après l’ex-Yougoslavie au début des années 1990 et le Kosovo à la fin de la décennie. (…) l’engagement de l’Europe a été décisif : c’est l’Union, à travers la France, qui a ouvert un espace pour la diplomatie en proposant rapidement des termes raisonnables pour un cessez-le-feu, rendant ainsi exorbitant pour les deux parties le coût politique d’une poursuite de la guerre. (…) En préférant l’action et la négociation à l’incantation et à la simple dénonciation, l’Europe a pu rétablir un rapport de forces positif avec la Russie et se faire entendre d’elle. (…) L’Europe a ainsi prouvé qu’elle pouvait beaucoup quand elle était animée d’une forte volonté politique.
Un deuxième enseignement mérite d’être relevé : si le traité de Lisbonne en cours de ratification était déjà en application, l’Union européenne aurait été dotée des institutions dont elle a besoin pour faire face à une crise internationale : un président stable du Conseil européen agissant en concertation étroite avec les chefs d’État et de gouvernement de l’Union les plus concernés ; un haut représentant doté d’un véritable service diplomatique européen et de moyens financiers considérables pour assurer, en liaison avec les États membres, la mise en œuvre des décisions prises.

Photo de Une : Vue composite de la Terre de nuit prise par la camera OSIRIS du satellite Rosetta.
En haut, îlots de lumières humaines dans l’hémisphère Nord à 80 0000 km de distance, 2 heures avant le survol au plus près.
En bas, croissant de la Terre dans la région Antarctique à 75 0000 km de distance, 20 minutes plus tard.

Les Commentaires ( 3 )

  1. de CAPITA BEMBIKA EURICO
    posté le 15 août 2008

    Bonjour,
    J’ai toujours une phrase sur mes levres ce que: je suis toi, tu es moi, je suis vous, vous etes moi donc je suis moi-même. En effet, si la France et l’occident en général avait cette phrase dans son language et dans se pratique je ne pense pas que la Russie aurait mal fait en faisant ce que la France avec ses amis de l’OTAN avaient fait en Yougoslavie de Milocevic pour les KOSOVARS. Moi, j’attandait les USA et ses alliés condamner l’acte barbare des Georgiens (comparable à l’acte Serbien à l’epoque de Milocevic) et accuser le jeune president de crime contre l’humanité. Bon l’homme c’est mieu un lion affamé. Mais pourquoi les USA et les Européens cherche à se raprocher de la russie à des manière procatrice? Donc la russie est vraiment puissant: bravo la RUSSIE et defender les non-Georgiens de la Georgie. Moi, je veux que la russie reste dans ces petits etats de non Georgiens de la Georgie jusqu’à la proclamation de leur independance. Et comme c’était le cas pour les Kosovo, je rappelle aux USA et à l’UE qu’en Turquie il y a des gents qui veullent être sauver et qui crient à la manière de Kosovars. Moi j’aime les oprimés.
    Merci aux JUSTE selon que lhomme est juste.

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  2. de jerome manin
    posté le 18 août 2008

    Pour les vacances, rien ne vaut un bon proverbe chinois :
    « Un jour en vaut trois pour qui fait chaque chose en son temps. »

    Et puis pour la rentrée mesurons nos efforts :
    « Quand on travaille pour des hommes, on en met un coup ; quand c’est pour des cons, on fait semblant. »
    Soljenitsyne

      Répondre

  3. de Jonathan
    posté le 9 sept 2008

    Dommage que Renaud Dutreil n’ait pas été tête de liste aux Municipales à Lyon!On aurait peut-être pas gagné mais on n’aurait pas été ridicule.

      Répondre

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