Cécilia, les pistolets et les autres !

22h00. Je reviens de Belfort à l’instant. J’ai pu lire ce matin l’interview de Cécilia Sarkozy en dernière page du journal local, L’Est Républicain . Rien de bouleversant. Les paroles d’une femme qui parle avec son cœur.
Et pourtant, sur le chemin du retour…

RTL, Europe 1, France Info… J’ai beau tourner la molette à la recherche des dernières infos, partout (ou presque) des éditorialistes, commentateurs de commentaires (comme moi ce soir !) parlent avec dédain de cette interview. « Pas à la hauteur » semblent-ils dire.
Moi j’ai bien aimé. Rien de choquant. Sauf peut-être une phrase (sur une demi-page d’interview) : « Moi, je suis arrivée sur place en tant que femme, en tant que mère, sans forcément m’attarder sur la complexité des relations internationales, mais avec la ferme intention de sauver des vies. »
« Sans forcément m’attarder… » Trois mots qui, pour eux, font disparaître les autres. Paroles venues du cœur. Heureusement, l’écrivain Denis Tillinac, sur RTL, a (osé) rappeler que, dans ce dossier, l’apport de la France fut décisif.
« Sans forcément m’attarder… », c’est aussi une manière, pour Cécilia Sarkozy, de se placer sur le sur terrain de l’humanitaire. Le seul où elle puisse construire une légitimité.
Suite du débat : doit-elle témoigner devant la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale ? J’ai eu l’occasion d’écrire mon avis sur ce blog dans mon papier intitulé « Le clavier me démange ». C’était le 19 août. « La commission d’enquête parlementaire demandée par l’opposition se tiendra. Et avec l’aval de l’Elysée. Alors, pourquoi ne pas entendre l’émissaire personnelle. Rien de choquant. Reste que dans cette affaire, rien ne dit que la gauche sorte gagnante de la confrontation avec Cécilia Sarkozy tant sa personnalité et son implication ont pesé dans les derniers instants de la négociation. »

Si les pistolets étaient tirés entre les commentateurs, une autre info valait son pesant de balles : le lancement, pour la première fois en Europe, de Streetwars. Un jeu adapté de celui joué sur les campus US dans les années 70. La règle est simple : 250 parisiens, moyennant 45 euros d’inscription, recevront un « contrat » sur un autre inscrit. Une enveloppe leur sera remise. Elle contiendra la photographie, le nom, les adresses personnelle et professionnelle de leur cible. Leurs armes : un pistolet à eau, une bombe à eau ou un super soaker (un fusil à eau doté d’un réservoir de plusieurs litres). Libération raconte : « Si un «tueur» arrose sa cible, cette dernière lui remet son enveloppe et de ce fait le contrat qu’elle était supposée remplir. Le vainqueur est le dernier «assassin» toujours au sec au bout des trois semaines. Pour ce haut fait d’arme, il reçoit la rondelette somme de 500 dollars, en coupures de 1 dollar. Pour gagner, tous les coups sont (presque) permis. Les deux organisateurs, de nationalité américaine, «Supreme Commander» et «Mustache Commander» conseillent même de sonner déguisé en livreur de pizzas pour arroser sa cible dès qu’elle ouvre la porte ou en facteur pour observer sa future victime. De manière plus classique, il est aussi suggéré d’assaillir son contrat dans un coin sombre. »
Bref, ça va flinguer à paris. Les mauvaises langues de l’UMP assurent que Debré et Panafieu se sont inscrits, sous l’œil goguenard de Lellouche et de Goasgen. Pendant que Contassot, séduit par l’aspect écologique de cette arme de poing, envisage de dessouder Delanoe du haut de son Vélib tout neuf.
Je suggère, pour ne pas être en reste, qu’au prochain conseil municipal de Lyon, nous fassions tous provision de gourdes et de soaker. Je pense que Jean-Pierre Vacher, le patron de TLM qui filme les conseils, en oublierait son air pincé pour esquisser un sourire. A moins que les élus ne retournent leurs armes contre lui !
Mince, la lecture de la presse m’apprend qu’il y a des règles du jeu à respecter pour éviter tout incident. « Il est interdit de s’asperger au boulot, dans les transports en commun, le bus ou le métro. Les bars sont aussi protégés, tout comme les véhicules, voitures ou vélos. » Dommage ! On aurait pu bien s’amuser…

Tant pis, on utilisera l’arme redoutable des mots. Ceux qui savent tuer et qui obligent à se mouiller !

Les Commentaires ( 2 )

  1. de Marc Aurèle
    posté le 5 sept 2007

    Et si on mettait du cote du rhone à la place de l'eau… Au moins, certains élus ou journalistes n'ouvriraient pas la bouche pour rien !

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  2. de Mac Mahon
    posté le 5 sept 2007

    Que d'eau, que d'eau !

      Répondre

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