Militants !

23 / 11 2006
Réunion ce matin, à 7h30, avec les responsables militants des équipes d'arrondissement. Une trentaine de personnes se rassemblent ainsi tous les 15 jours pour faire un point politique, préparer les actions militantes et faire le point sur l'avancement des groupes de travail des "Propositions pour l'alternance". Le patron de l'équipe est Denis Broliquier, le maire du 2e arrondissement. Parfaitement à son affaire, il explique, argumente, motive… Bien entendu, le point politique local a vite porté sur ce qu'il convient d'appeler "l'affaire de la 4ème circonscription" (lire la contribution "La droite la plus bête du monde") et l'image négative qui éclabousse l'UMP et, par ricochet, la droite toute entière. Collomb doit bien rire…

Bienvenue dans le 6ème !

22 / 11 2006
Rencontre avec les nouveaux habitants du 6e. Deux fois par an, nous recevons, en mairie du 6e, les nouveaux arrivants. L'occasion pour le maire, Nicole Chevassus, entourée de son équipe, de leur souhaiter la bienvenue.
Près de 600 ménages ont choisi d'habiter notre arrondissement sur les six premiers mois de l'année. Ils viennent des quatre points cardinaux. Pourquoi le 6e ? "Pour la qualité de vie", "parce que j'aime le Parc de la Tête d'Or", "parce que c'est un quartier qui bouge"… Les motivations sont diverses, mais toutes se rejoignent. Le 6e est décidément bien l'arrondissement de toutes les envies !

La droite la plus bête du monde !

20 / 11 2006
Décidemment, ce titre du livre de l'ancien député libéral Philippe Vasseur n'en finit pas de nous coller aux basques. Il faut dire que certains se donnent du mal pour mériter l'adjectif. Témoin ce "grand guignolage" de la 4è circonscription du Rhône.

Prenez un député UMP sortant, Christian Philip. Un vrai bosseur, présent régulièrement sur le terrain, mais qui a le gros défaut d'être peu médiatique.
Ajoutez une circonscription électorale qui votait aux dernières législatives à 64,49% pour la droite.
 
De quoi allécher un ministre candidat à la mairie de Lyon en peine de point de chute électoral…Il décide alors, sous la pression affectueuse de ses amis parisiens, d'éjecter le député sortant.

La machine à perdre est lancée. Le député, contre toute attente, se rebelle, et on le comprend. Le ministre se fâche, lui propose un poste alléchant que le député, décidément incorruptible, refuse. L'UMP décide alors de ne pas investir le député sortant et même d'en faire un bouc émissaire…

Belle image pour un Dominique Perben envoyé à Lyon pour panser les plaies de la droite et l'unir pour gagner la ville.

Nicolas Sarkozy, lors de son dernier meeting lyonnais, en février, expliquait "sa fierté de voir la droite et le centre lyonnais réunis dans son intégralité. (…) Il n'y aura pas de succès si vous ne savez pas vous aditionner dans l'avenir. Vos divisions n'ont conduit qu'à une seule chose : la victoire de messieurs Collomb et Queyranne. Voilà la réalité des choses : soit nous gagnerons ensemble, soit nous perdrons ensemble."
9 mois après, Dominique Perben a décidé que l'adition passerait par une soustraction. La droite la plus bête du monde, je vous disais !

Le pouvoir et la vie

19 / 11 2006
Le pouvoir et la vieInutile de vous dire que je vais être de parti pris ! Je me suis engagé pour la première fois en politique en 1981, derrière Giscard. J'avais 15 ans ! Autant dire que je me suis précipité pour lire ce troisième tome des mémoires de VGE. Si ce pavé de 553 pages est incontestablement moins réussi que les deux premier, on chemine aux côtés de ce président trop méconnu durant les trois dernières années de son septennat. Bien entendu, l'attitude détestable du RPR et de Jacques Chirac, révélée depuis au pays par France 2, y est décrite avec la minutie d'un chirurgien. Mais ce qui est le plus frappant, c'est l'impression d'immense gâchis et d'incompréhension avec les Français. Et pourtant, si VGE a effectivement perdu les élections en 1981, il a tout de même gagné 1,3 million de voix en 7 ans ! Dans un contexte économique et politique extrêmement difficile (deux chocs pétroliers et un RPR ouvertement dans l'opposition), il a su, avec Raymond Barre, remettre la France sur les rails de la croissance et de la modernité. Le rapport de Raymond Barre sur l'état économique et social de la France, remis le 20 avril 1981, est édifiant. Incontestable et incontesté ! Et dire que 25 ans plus tard, ce bilan n'est toujours pas reconnu. Malheur aux vaincus !

N’oublions pas le Liban !

18 / 11 2006
Pierre GemayelRencontre avec Selim Saad, conseiller municipal de Beyrouth, ce samedi 18 novembre.
 
Il me dit que là-bas, les politiques ont peur. Peur des représailles, peur de la mort qui rôde.
21 novembre. 17h00. J'apprends l'assassinat à bout portant de Pierre Gemayel, le plus jeune ministre du gouvernement libanais (34 ans). Gemayel, une famille libanaise habituée à résister et à servir son pays… Pierre Gemayel était le fils de l'ancien président Amine Gemayel et le neveu du président Bachir Gemayel, lui-même assassiné en 1982.

Le chef de la majorité parlementaire anti-syrienne, Saad Hariri, a formellement accusé la Syrie. "Ils font ce qu'ils ont promis de faire, ils veulent assassiner tout homme libre au Liban."

Je pense à mes amis libanais… A Carole Dagher, journaliste et écrivain engagée pour la libération du Liban, que nous avons reçu à deux reprises lors du Mois de la Francophonie. Je pense aux habitants de Deir El Qamar, petite ville de la montagne, près de Beyrouth, "capitale" des Chrétiens du Liban. Deir el Qamar est jumelée avec mon arrondissement et son maire, Dory Chamoun, a lui-même échappé à un attentat lors des dernières élections municipales il y a un an.

Les voix de la liberté sont donc si dangereuses que dans cette partie du monde, il faille les faire taire ?

Monseigneur Nassar écrit dans un mail du 3 octobre que "le Liban est toujours dans l'impasse. L'exode continue. Le gouvernement libanais ne maîtrise pas tout le terrain et la "résistance" islamique et le Hezbollah gardent toujours leurs armes… La confiance manque."

Bellecombe

18 / 11 2006
"L'autre 6è, derrière les voies ferrées", comme le soulignent certains de ses habitants.

Une compagnie théâtrale vient de s'y installer, dans les anciens locaux d'une imprimerie. Sous la verrière, de jeunes comédiens amateurs, issus pour beaucoup du quartier, font leurs premières armes sous l'œil attentif, et bienveillant, de Sylvie Bussman, la directrice de la compagnie. Mouvements du corps, positionnement sur une scène, premiers textes jetés à la cantonade. Il y a de la vie entre ces murs ! A découvrir sans tarder…
 
Compagnie du Gai Savoir. 94, rue des Charmettes 69006 Lyon – Tel : 06 11 76 78 41 – 04 74 78 15 42

Un élu en colère

15 / 11 2006
Conseil municipal du 15 novembre 2006

C'est un élu en colère qui s'exprime cet après-midi devant vous… Cela fait maintenant des mois, Monsieur le Maire, que nous vous alertons sur la difficulté que nous rencontrons, sur ces bancs du conseil, à accéder à la totalité de l'information sur les dossiers qui sont soumis à notre vote. Nous demandons copie de certains dossiers en commission, nous relançons… et puis rien. Ou parfois, miracle, nous recevons une liasse de photocopie une ou deux heures avant le conseil. Je crois que ce n'est pas sérieux. Certains de vos adjoints aiment se draper dans une posture de grands démocrates, ils devraient alors apprendre que le droit à l'information des élus est primordial, à fortiori lorsqu'il s'agit de votre opposition. Je conçois que ces détails bassement matériels échappent à votre quotidien de Maire. Mais ils ne devraient pas échapper à celui de l'homme politique que vous êtes et à l'opposant que vous avez été.

Amnésie politique !

12 / 11 2006
Amnésie. Nom féminin. Perte de la mémoire.

C'est malheureusement ce qui arrive un peu trop souvent aux adjoints de Gérard Collomb. Après avoir oublié que la fête du 8 décembre puisait son succès populaire dans l'histoire de notre ville, Pascale Bonniel Chalier, adjointe verte à l'événementiel, vient une nouvelle fois de s'illustrer. À croire que l'amnésie est, chez elle, une marque de fabrique politique !

11 novembre. Parc de la Tête d'Or. Nous célébrons le 88e anniversaire de l'armistice de la "grande guerre" qui fit 10 millions de morts. Celle qui faisait dire à Paul Valery que "désormais, je sais que nous sommes tous mortels."
Une cérémonie émouvante. Je pense aux derniers poilus encore vivants. Je pense aussi à mes deux grands-pères, André Roux de Bézieux et Marcel de Valence, pour qui Chemin des Dames et Douaumont avaient une résonance particulière. Celle des survivants…

Emotion également lorsque le consul d'Allemagne déposa, pour la première fois, une gerbe en mémoire des morts des deux camps. Signe fort d'une réconciliation voulue par de Gaulle et Adenauer. Les valeureux All Black, au grand complet avant leur match du soir contre l'équipe de France (elle-même singulièrement absente !), rendirent hommage aux morts de Nouvelle-Zélande, alliés du premier jour.
Au même moment, à quelques centaines de mètres, la verte adjointe organisait l'inauguration de la fête des feuilles. Sous la présidence du maire de Lyon disait l'invitation.

Inutile d'en dire plus… Le contraste parle de lui-même ! Il serait temps que ces élus se souviennent qu'un pays sans mémoire est un pays sans présent et sans avenir.

Etre de droite : un tabou français

12 / 11 2006
Etre de droite : un tabou françaisPas facile de se dire de droite en France. Eric Brunet, journaliste à France 3 brise l'omerta. En cinq chapitres alertes et faciles à lire ("Etre de droite…" dans l'Histoire, dans la culture, dans les médias, à l'école, au travail) l'auteur démontre le terrorisme intellectuel exercé par la gauche en France, une gauche qui "intègre, égalise, et coupe les têtes qui sortent du rang." (p. 13) et surtout "rend la parole à ceux qui ne l'ont plus : des citoyens mis à l'écart parce qu'ils ne sont pas de gauche, ou parce qu'ils ne font pas semblant de l'être." (p. 14)

Les chapitres consacrés aux médias (p. 93-161) et à l'école (p. 163-217) sont de véritables bijoux… Le témoignage de Roger Auque, journaliste et ancien otage au Liban, est tout à fait accablant concernant l'americanophobie et l'arabophilie qui règnent parmi ses collègues (p. 142-151). Des diplomates étrangers installés à Bagdad donnent le surnom de "Parti Baas reconstitué" aux journalistes français ! (p. 144). Quant au chapitre "Etre de droite à l'école", il décrit à merveille la bien pensance qui touche les milieux de l'enseignement.

En résumé, "Etre de droite : un tabou français" est une lecture incontournable. Enfin, si vous êtes de droite !

Etre de droite : un tabou français, par Eric Brunet (Editions Albin Michel)