La déculottée

quebec-verts-mettez_vos_culottes-aff_xz_267x400

Il est des moments où il faut appeler un chat un chat. Le Medef, dont je fais partie, vient de prendre une sévère déculottée aux élections à la CCI de Lyon. Avec un score global sur les 6 collèges de 60,46%, la CGPME, et l’attelage improbable Grillot-Turcas, a remporté haut la main cette compétition… La faute à qui ou à quoi ? Une rapide analyse s’impose… Forcément partielle, mais la plus impartiale possible.

Même si la mobilisation n’a pas été totale, avec une participation proche de celle d’il y a 6 ans, le nombre de votants a largement dépassé le scrutin précédent, la base électorale ayant augmenté de façon significative. Il n’en reste pas moins que les deux listes n’ont pas su mobiliser largement puisque la participation est à seulement 19,7%.

Certains de mes interlocuteurs estiment que le combat Medef/CGPME, cristallisé sur le sort réservé à Guy Mathiolon, a laissé des traces. D’autres jurent, urbi et orbi, que la campagne de pub « La CCI, ça sert à quoi ? » est intervenue avec 6 années de retard. D’autres enfin jurent grands dieux que la campagne électorale a été molle, sans enjeu, si ce n’est une querelle d’égos aux programmes séparés par une simple feuille de papier à cigarette.
Il y a sûrement du vrai dans tout ça.

Il y a surtout quelque chose qui ne trompe pas, le Medef n’a pas su convaincre et gagner hors de ses bases : les collèges Industrie de plus de 50 salariés et Services de plus de 10 salariés (Nota : cette élection est un peu particulière avec 6 collèges, industrie, commerce et services, eux mêmes scindés en deux, en fonction d’un seuil des salariés et un principe, celui qui a 50% + 1 voix rafle tous les mandats). Si Benoit Soury a fait le job, il est apparu tout au long de cette campagne isolé, plus comme un « tireur » de liste que comme un chef de bande, leader d’une équipe qui a faim de victoires. La faim, motivée par la vengeance parfois, était bel et bien dans le camp d’en face.

*

**

Même si le Medef (tout comme la CGPME) a préparé depuis au moins un an cette élection, force est de constater que l’efficacité n’a pas été au rendez-vous dans un camp. Le Medef et ses conseillers en com ont beaucoup parié sur le blog de Benoit Soury, au demeurant fort bien fait graphiquement. Cela me rappelle Madelin qui, pour les présidentielles de 2002, partait du principe que la présence sur la toile était un argument décisif pour gagner. On se souvient du résultat (ou plutôt, on ne s’en souvient pas tellement il fut en dessous du minimum vital pour exister !). L’un des axiomes de base d’une campagne, c’est qu’il faut parler à tout le monde, en utilisant toute la palette d’outils à disposition. Et notamment le premier d’entre eux : les candidats. Là où je m’inquiétais des réunions et des rencontres avec les chefs d’entreprises, on me répondait que l’on avait déjà fait une quinzaine de réunions en 3 semaines ! « Pas mal, non ? », me glissait tout fier un organisateur. Or dans une campagne électorale politique, n’importe quel candidat de base en « enquille » au moins 40 dans le même temps. Soit plus du double. Contact ! L’un des points forts de la CGPME qui a mis bon nombre de candidats en ordre de bataille, sur le terrain. Missi dominici. Dans le même temps, le Medef (via la com) a notabilisé sa campagne, pariant sur la pub et la notoriété là où la poignée de main, l’argumentation, l’intérêt sincère (ou factice selon les candidats) est la première arme électorale.

Blog oui, mais pas que ! Il est d’ailleurs instructif de constater que le vote par internet (et en 4 clics !) n’a mobilisé que 40% des votants.

*

**

Autre erreur de base : la stratégie de conquête. Tout bon commercial (ou candidat) sait qu’avant de lancer la bataille des parts de marché, il faut d’abord assurer son secteur, c’est-à-dire sa clientèle de base. La perte du collège Industrie moins de 50 salariés, avec seulement 37,15% des voix, en dit long… J’entends encore un salarié du Medef s’auto persuader que la victoire était dans la poche. Or à trop vouloir sous-estimer son adversaire, on en vient à se surestimer soi même. Et à commettre des erreurs.

« Que cela vous serve de leçon ! » dirait n’importe quel parent.

Reste désormais aux élus de la CCI, CGPME et Medef, à panser leurs plaies et à gérer ENSEMBLE cette maison et la Chambre de Commerce régionale. Le Medef en revendique la présidence, là aussi il faudra peut être changer l’art et la manière, pour faire référence à mon papier de ce week-end !
Reste désormais au Medef à penser ses plaies
et à tirer un enseignement de cette déculottée. Il reste 5 années pour se remettre en selle et innover à la fois dans son approche des challenges et dans sa représentativité, notamment en s’appuyant sur les adhérents directs (les autres sont adhérents des branches professionnelles) dont on a pu mesurer le dynamisme, la créativité et, tout simplement, l’envie.
5 ans, c’est long et c’est très court à la fois.

Les élus à la CCI d’un clic sur l’image ci-dessous…

Elus CCI de Lyon

Les Commentaires ( 31 )

  1. de Jérôme Manin
    posté le 14 déc 2010

    « A trop souvent fermer les yeux et baisser sa culotte, le politique finira par tomber et entraîner dans sa chute les valeurs de la République. » Enguerrand LAFERRIERE

      Répondre

  2. posté le 14 déc 2010

    Jérôme Manin, Grand Chambellan des citations !

      Répondre

  3. de Jérôme Manin
    posté le 14 déc 2010

    « Prendre une déculottée et baisser sa culotte, les deux fesses d’un même manque de cul » ERB

      Répondre

  4. de Jérôme Manin
    posté le 14 déc 2010

    @Erick. Il est noté Grand Échanson sur ma feuille de paie du MEDEF :-)

      Répondre

  5. posté le 14 déc 2010

    En fait les deux structures ont misé sur le web, dans chaque cas un site ou blogs dédiés, des comptes de réseaux sociaux divers. L’outil web est fondamental mais il se doit d’être ciblé. Il m’a semblé voir la CGPME mieux ventiler son travail sur la toile et mieux cibler. Mais ce ne fut en aucun cas, comme je l’ai lu dans Intermédia, reunions tupperware contre twitter, les deux listes utilisant la palette.

    Après, pour avoir interrogé les deux listes sur leurs programmes, je suis à chaque fois tombé sur des gens de qualité. Mais il y a sans doute eu un travail de liste plus fort à la CGPME. En buvant un café avec Soury, j’ai vu un type intéressant mais peut-être un peu seul à porter le ballon. Quelques chefs d’entreprises également ne cachaient pas ne pas faire campagne.

    François Turcas est de son côté un mec chaleureux et un redoutable organisateur.Son travail de structuration de la CGPME est assez incroyable. Je ne suis pas surpris de sa victoire en duo avec Grillot, même si il a réussi un pari pas gagné d’avance: remporter le collège des grandes entreprises de commerce, ce qui tient presque de l’exploit.Presque parce que l’exploit ce serait remporter le grand collège industrie pour la CGPME ou le collège petits commerces pour le MEDEF.

    Espérons maintenant que les plaies vont se refermer pour le ibien de tous. C’est pas gagné.

      Répondre

  6. de Jérôme Manin
    posté le 14 déc 2010

    Je me disais bien qu’encore une fois Romain était derrière et savait tout…

      Répondre

  7. de Padawan rosé
    posté le 14 déc 2010

    J’espère qu’après la victoire de Turca on va le voir de plus en plus au CA et CM…. MDR
    Heu tu vas prendre froid par ces temps la mître Yoda !

      Répondre

  8. posté le 14 déc 2010

    Merci jeune padawan rosé de prendre soin de moi… Pour les non initiés, CA = conseil d’arrondissement et CM = conseil municipal

      Répondre

  9. de Marx
    posté le 14 déc 2010

    la logique serait que les rtesponsables dégagent. Fontanel démission. Mauduy Exit, et par la petite porte.
    Ces gens là ne sont plus représentatifs du patronnat d’aujourd’hui.

      Répondre

  10. de Jérôme Manin
    posté le 14 déc 2010

    et MDR = Maison Du Rhône

      Répondre

  11. de Sylvain
    posté le 15 déc 2010

    Je rejoins Romain, le blog de Benoit Soury était propret mais quand même :

    ** sans/mauvaise identité : violet guimauve/bleu marine ne ressemble pas au candidat que j’ai rencontré, dynamique et franc. La petite étoile sur le ‘i’ de Benoit ??!!! WTF et pourquoi pas un petit cœur ?! Typos peu contrastées, les messages prioritaires à adresser sont à peine plus gros que la typo du texte, trop de boites, trop de segmentations.

    ** trop (vraiment trop) chargé en textes, 119 mots rien que dans la zone du ‘header’. Pour mieux se rendre compte de la masse de lecture proposée avant même de lire un article, voila les mots les uns derrière les autres :

    Aller au menu Aller au contenu Plan du site Contacter Benoît Soury Rechercher Benoît Soury.com Candidat à la présidence de la CCI Lyon Accueil Portrait & parcours Thématiques Les 60 Candidats Notre vision Comment voter ? Une CCI, à quoi ça sert ? Revue de presse Ancrage dans l’environnement local Dialogue permanent avec vous Impulsion d’une dynamique de territoire Faire de la CCI un véritable parlement économique des entreprises, lieu d’échange, d’élaboration de programmes d’action et de soutien à nos entrepreneurs. Ils ont dit : Paul tu es un VRAI homme engagé et un VRAI chef d’entreprise bravo pour ton entrain dans cette campagne et pour ton dynamisme a la CCI durant ces 5…CCI Lyon élections 2010 Mon agenda

    ** Trop de fonctionnalités sociales Dailymotion / twitter / flickR / commentaires, ce n’est pas méchant mais ça fait exercice de web bien récité mais pas vraiment ciblé.

    Je pense que le blog n’était pas le bon support pour cette campagne, je ne l’aurai pas préconisé, je m’en explique :
    inadapté à la cible (Chef d’entreprise, pas le temps de lire et encore moins de commenter quoi que ce soit), au contexte (Quasi aucune différence dans les programmes donc pas de possibilité de polémique pour générer un peu de buzz) et au timing de la campagne (aucune antériorité donc trop court pour installer/utiliser un lectorat engagé)

    Bon allez dans 6 ans le web n’existera peut-être plus alors…

      Répondre

  12. posté le 15 déc 2010

    Je vais vous faire part d’un secret de La Palice : pour gagner, il faut informer le plus grand nombre de décideurs.

    C’est là que la CGPME a fait toute la différence.
    Elle a choisi de communiquer dans une redoutable newsletter : La Businessletter 69. C’est à ce jour la seule newsletter qui permette de toucher autant de dirigeants d’entreprises du Grand Rhône : elle est lue pas plus de 32 000 dirigeants et cadres d’entreprises.
    C’es pour cela que nombreux sont les dirigeants à utiliser ce support pour se faire connaître et générer de nouveaux courants d’affaires.
    Ce choix stratégique a incontestablement permis à la CGPME de faire la différence.
    Pour avoir un aperçu du dernier numéro de La Businessletter 69 :
    http://www.faites-savoir.com/businessletter_69_decembre_2010.htm

    http://www.faites-savoir.com/businessletter_69_decembre_2010.htm

      Répondre

  13. de Battling
    posté le 15 déc 2010

    Ah oui, au final les francs maçons vainquirent les catholiques dans cette bonne ville de Lyon.

    Il faudra penser à récupérer les contacts du procureur de Lyon au Medef, cela peut servir.

    Une petite tape pour le Medef qui était en pleine méthode Koué plus que Souris, notamment quelques interventions rétrospectivement savoureuse de notre hôte bloguant ;-)

      Répondre

  14. posté le 15 déc 2010

    Le secret de la CGPME : avoir utilisé le seul support d’information qui existe qui permette, à ce jour, de communiquer auprès d’un aussi grand nombre de dirigeants du Rhône : La businessletter 69.
    Cette newsletter permet à tous les Professionnels de présenter leur activité. Elle est diffusée auprès de 32 000 dirigeants et cadres du Grand Rhône. C’est ça le secret de la CGPME.
    Et en avant première, vous pourrez lire le numéro de décembre qui sea envoyé ce mercredi :
    http://www.faites-savoir.com/businessletter_69_decembre_2010.htm
    Ne manquez pas de lire un excellent article en fin de Businessletter 69.

      Répondre

  15. posté le 15 déc 2010

    Sacré Patrick, roi de la com… Notez que cet ex cadre de la CGPME (donc un tantinet partisan) publie régulièrement les posts d’un adhérent de base du Medef…

      Répondre

  16. de Battling
    posté le 15 déc 2010

    L’auto promotion dégoulinante est elle encore de la communication ?

    Merde je fais mon manin.

      Répondre

  17. de Jérôme Manin
    posté le 15 déc 2010

    @Battling. Il n’est pas interdit de la faire avec une majuscule. Du temps où Manin était salarié à la CCI, le business et les missions passaient avant le people et en matière d’internet la CCI était pionnière avec une longueur d’avance technique et politique… Vieux réac, je fais mon….

      Répondre

  18. de Ricicule !
    posté le 15 déc 2010

    Lu dans le communiqué de presse du Medef adopté par le conseil d’administration de ce matin : « La CGPME, qui dirigeait depuis quatre ans la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon, se voit donc aujourd’hui reconduite pour cette nouvelle mandature. »
    Ou comment prendre les chefs d’entreprise pour des cons. Si la CGPME était à la tête de la Chambre, c’est dans le cadre d’une liste d’union patronale Medef/CGPME où la présidence a été partagée 50/50.
    Ce n’est donc pas la reconduction d’une équipe mais bien une victoire de l’un sur l’autre.
    Un petit coup de balais dans les hiérarques du Medef serait le bienvenu pour mettre en avant une nouvelle génération !

      Répondre

  19. posté le 15 déc 2010

    @ Battling : c’est toute la force de la réclame qui a convaincu nos parents à la société de consommation. Des messages simples, simplistes mêmes, et des clics qui s’ensuivent !
    Sinon, pas mal votre contre projet sur Garibaldi. Bonne opération !

      Répondre

  20. de Alain
    posté le 15 déc 2010

    Je rejoins Ricule ! Il faut virer les barons du Medef et faire émerger une nouvelle génération… Au revoir Mauduy du haut de tes 73 ans !

      Répondre

  21. posté le 15 déc 2010

    @ révolutionnaires de tous poils qui veulent couper des têtes !
    Il est vrai que dans le cadre de la nécessaire rénovation du Medef du Rhône, se posera la thématique des représentants. Et peut être plus tôt qu’ils ne le pensent !
    Se posera aussi la thématique de la réflexion, du fond et de l’apport d’une union patronale aux chefs d’entreprises de toute sorte. Pas que du service, pas que de l’assistance, mais aussi un véritable travail sur la vision que nous avons des entreprises, des relations sociales et sociétales, de notre apport à l’aire économique lyonnaise…

      Répondre

  22. de mimisoso
    posté le 15 déc 2010

    C’est rassurant, rien n’a changé sur ce blog. On mise toujours sur les perdants, d’après ce que je constate. Avec un gros Manin en bruit de fond permanent… Je plaisante Eric.
    Néanmoins, loin d’être passionné par les élections à la CCI, et encore moins par la CGPME, j’avoue qu’on a bien ressenti l’ enjeu de ce dernier scrutin, les moyens déployés et une certaine arrogance de la liste Medef. J’avoue que le résultat m’amuse beaucoup. A bientôt.

      Répondre

  23. de Jérôme Manin
    posté le 15 déc 2010

    @mimisoso. Tu sais ce qu’il te dit le gros ?

      Répondre

  24. de Battling
    posté le 16 déc 2010

    Majuscule, mes excuses, toutefois un nom propre peut devenir adjectif à n’en point rougir ;-)

    Même amusement que MimiSoso /// Sachant qu’à certains moments on pourrait croire qu’Eric soutenait tous ce petit monde et surtout le gagnant ;-) . As ever.

      Répondre

  25. de Jérôme Manin
    posté le 16 déc 2010

    Erick et Battling, vous êtes mes deux modèles en politique, ne m’obligez pas à dormir dans des lits jumeaux :-)

      Répondre

  26. de Jérôme Manin
    posté le 10 jan 2011

    Un article par mois… Grosse faignasse !

      Répondre

  27. de Edouard
    posté le 18 jan 2011

    Peut-être Benoît Soury aurait-il dû mieux choisir ses soutiens ? Personnellement, je ne peux pas accorder ma confiance à un homme, quels que soient ses talents personnels, soutenu par un patron lyonnais bien connu des prudhommes,de l’inspection du travail et de nombre d’entreprises pour son turn over faramineux et ses pratiques douteuses, tant vis-à-vis de ses salariés que de ses clients.

      Répondre

  28. posté le 18 jan 2011

    @ Edouard (je tairai votre nom car vous souhaitez avancer masqué (e)
    Le petit jeu des sous entendu est facile. Qui ? Pour ma part, je sèche…
    Par ailleurs, à ce petit jeu, on peut dézinguer tous les candidats du monde !

      Répondre

  29. de Edouard
    posté le 18 jan 2011

    Mon nom vous le connaissez (vous, Monsieur Roux de Bézieux). Notez que j’aurais pu utiliser une adresse mail qui ne vous le donne pas… Edouard est mon nom de plume, car il se trouve que moi aussi j’ai un blog. Pour le reste, j’ai été salariée de l’entreprise à laquelle je fais allusion et si cela vous intéresse, je ne vois aucun problème à en discuter avec vous.

      Répondre

  30. posté le 16 fév 2011

    Revenez sur terre les commentateurs
    La CGPME a su s’allier avec les tenants de SPARTACUS seuls vrais représentants des TPE
    Il y a 5 ans SPARTACUS avec SORTONS les SORTANTS avait fait plus de 26%, face à la liste d’union patronale
    Cette fois (Les SPARTACUS) ils ont apporté sans réserve leur soutien à François TURCAS
    Cependant l’avenir ne sera pas ROSE….
    Car les animateurs de SPARTACUS ont été privés de leur victoire car aussitôt après les élections il s’est formé un nouveau CARTEL entre le MEDEF et la CGPME, laissant sur le carreau les représentants de SPARTACUS, mais ils sont dans la place, et la vengeance est un plat qui se mange FROID
    Revoyez vos analyses et reformatez-vous chers commentateurs OPERATION SPARTACUS

      Répondre

  31. posté le 24 sept 2014

    Benoît Soury après avoir vu son visage bouffi,on a compris il mange pas bio mais Vie claire !! Usurpateur de l’ enseigne…..
    Mépris du client,aucun geste commercial, aucune psychologie, juste le chef d’ entreprise pour ses employés brut de chez brut, incultes cependant pas contents de travailler et odieux avec l’ acheteur. Communistes quoi!!

      Répondre

Poster un commentaire


3 + = huit