Medef 8 – Il pleut, il mouille…

Arrivée sous une pluie battante. On l’attendait hier et telle une star, elle s’est faite attendre. Une qui se prend pour la pluie, c’est Rama Yade, descendue de sa voiture avec un bon quart d’heure de retard. Vieille technique politique qu’elle sert régulièrement. Contrastant ainsi avec Michelle Alliot-Marie, en toute simplicité avec 15 minutes… d’avance. Palme de la simplicité à Fadela Amara qui déambulait entre les stands, sans garde du corps et autres collaborateurs de cabinet chargés d’écarter les fâcheux. Et en plus elle a le sourire facile.

Bref, la vie politique lorsqu’elle est en représentation…

L’ambiance est à sécher les ateliers ce matin. Beaucoup de « medefiens » dans les couloirs et à la cafet. Quelques salles de cours sont occupées par des étudiants sûrement en train de passer un dernier examen d’entrée. A deux pas, costumes-cravattes-polo bleu électrique (le collector Vicomte Arthur-Medef de l’année) boivent thé et café histoire de se mettre les neurones en marche.

Je croise Stéphane Seigneurie, le chef de cabinet de Laurence Parisot. Pour lui « tout roule. Même les petits soucis de ce matin sont envolés. » Quels soucis ? Je ne sais pas, mais effectivement, lui aussi se balade clope au vent. Ca sent la quille annoncée pour 13 heures.

Je vous vois venir, et moi dans tout ça ? Je sèche aussi. Mon blogueur CDD couvre l’atelier sur le politiquement correct où Fadela Amara le dispute à Alain Minc et Jean-François Copé. Donc tout roule.

10h15 – Premier rayon de soleil sur le campus HEC. Jean-François Copé, nouveau chantre du politiquement incorrect et de l’anti-langue de bois, estime que « l’on a progressé à chaque fois où l’on est sorti du politiquement correct. C’est un exercice d’hygiène politique de vie de voir la liste de tous les sujets convenus ou fermés pour les ouvrir. Un exemple concret : l’identité française qui touche au débat majeur de l’articulation de la diversité de la population et de l’unité. Or, depuis des années, les Français sont réputés monarchistes et régicides. Donc on ne fait rien, et on rassure. Ce diagnostic est juste, mais il faut, pour avancer, proposer aux Français une réécriture de la notion de nation. »

On s’émeut lorsque Manuel Valls dit, dans sa ville d’Evry, qu’il faudrait ajouter « quelques blancs, quelques white, quelques blancos ». Mais ce n’est pas du politiquement incorrect, c’est du politiquement vécu. »

10h30 – Une lecture suggérée par Alain Minc : « la vie de Jésus » de Renan montre ce que c’est qu’un propos politiquement incorrect à un moment. Alain Copé rebondit sur le combat contre les inhibitions et l’accumulation des non-dits en politique. Un défi des dix prochaines années : un jeune issu, comme l’on dit, de l’immigration, estime qu’il va être plus difficile pour lui de réussir en France qu’à d’autre. Un jeune, issu d’un milieu plus favorisé, se donnera deux ans d’études en France avant de partir aux USA ou en Asie car il estime qu’il ne pourra pas réussir en France. Notre challenge est de convaincre ces deux jeunes que la France a besoin de leurs talents.

Les Commentaires ( 1 )

  1. posté le 4 sept 2009

    Il y a de l’ennui dans l’attitude de Rama Yade depuis qu’elle est arrivée aux sports. On sent qu’elle ne supporte plus ce placard doré…

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