La belle fête que v’la !

1er mars. Premier jour du Mois de la francophonie « Mon voisin est francophone ». Premier jour d’un mois de concerts, de spectacles, de poésie, de rencontres, de slam, de « dix mots », de fêtes, de contes… Et c’est ici, chez nous, dans le Grand Lyon ! Et le programme peut être téléchargé en cliquant ici puis en allant au bas de la page !

La belle aventure du Mois de la Francophonie est née en 2003, d’une conversation avec Abdulaye Wade, le président du Sénégal.
Dès 2004, avec les conseils de quartier du 6è arrondissement, nous imaginions la première édition. Avec un pari en tête, faire de ce mois de fêtes francophones une manifestation à l’échelle du Grand Lyon.
Pari réussi en 2009 pour une première édition qui fédère 20 communes et près de 100 événements culturels sous l’égide de la Maison de la Francophonie. Le tout au mois de mars avec, en exergue le 20 mars, journée mondiale de la Francophonie.

Pourquoi ici, pourquoi à Lyon ? La question mérite d’être posée…
Tout simplement parce que notre agglomération, depuis près de 110 ans, est l’une des villes françaises les plus actives dans le monde francophone… sans que la plupart des lyonnais en soient d’ailleurs conscients !
Un engagement politique tout d’abord avec la région Rhône-Alpes qui, sous ses trois derniers présidents Charles Millon, Anne-Marie Comparini et Jean-Jack Queyranne, est l’une des plus actives dans ses échanges avec les régions francophones. La ville de Lyon ensuite grâce à son soutien toujours renouvelé à la Maison de la Francophonie, rejointe par de nombreuses collectivités du Grand Lyon. Lyon qui est aussi le siège de l’association internationale des régions francophones (220 régions adhérentes !).
L’économie n’est pas en reste avec le dynamisme de la CCI dans le développement des échanges avec les pays francophones (70 pays, soit plus du tiers du monde !).
L’université ensuite avec l’Institut d’Etudes de la Francophonie et de la Mondialisation qui rayonne bien au-delà des frontières francophones. Lyon encore qui a créé et développé le réseau des Chaires Senghor de la Francophonie (déjà 12 chaires installées). Sans parler des Entretiens Jacques Cartier dont la réputation n’est plus à faire.
Culture enfin avec le Festival du Film Court Francophone de Vaulx-en-Velin, le Festival du Film d’écoles francophones de Meyzieu, la caravane des dix mots du théâtre des Asphodèles, le salon Plume de Lune de Tassin-la-Demi-Lune, les fêtes francophones de Sainte-Foy-lès-Lyon ou de Limonest…
Et j’en oublie sûrement ! Autant d’initiatives et d’envies qui légitiment Lyon dans son futur rôle de ville capitale de la Francophonie.

Certains se demandent si je retournerai un jour en politique.
La politique n’a de sens que pour imaginer, construire, faire. Je dois vous avouer que la Maison de la Francophonie suffit aujourd’hui à mon bonheur.
Je suis en train d’écouter Tina Arena chantant « changeons le monde ». A notre (tout) petit niveau, nous sommes, avec mon équipe, en train d’essayer ici, à Lyon. Si ce premier Mois de la Francophonie est la façade de notre Maison, de nombreux programmes d’actions sont en cours. Autour du livre, des mots, mais aussi auprès des enfants (programme Mon copain est francophone), dans les quartiers (je pense notamment au 7è arrondissement avec ses trois quartiers francophones où il faudrait créer des passerelles culturelles), mais aussi en initiant une politique volontariste d’accueil des étudiants francophones (en l’espèce, l’étude lancée par le gouvernement d’un passeport francophone va dans le bon sens), l’organisation de rencontres économiques francophones ou, tout simplement, la mise en réseau du monde associatif…
Je vous invite à cliquer ici et à visiter le site de la Maison de la Francophonie. Le programme du Mois de la Francophonie est en téléchargement. Et si vous en avez le temps, laissez-nous un petit message !
L’un des slogans de notre ville est « Lyon accueille le monde ». Reprenant la très belle phrase d’Abdoulaye Wade, nous allons faire de Lyon une « ville passeur de rives »…

Les Commentaires ( 13 )

  1. de Jérôme Manin
    posté le 1 mar 2009

    Revenir en politique ?
    Erick, sera-t-il l’obligé de Collomb pour la ville et le Grand Lyon ou celui de Queyranne pour la région ?
    Pour l’instant la francophonie échappe à la chape socialiste qui happe, mais nous restons vigilants !
    Entre la “ville passeur de rives” et les « berges velov bon-bilan » les lyonnais ne font pas tous la différence… Nous restons vigilants ;-)

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  2. posté le 1 mar 2009

    Peut m’importe qui en tirera les marrons du feu… Collomb ? Grand bien lui fasse, la droite n’avait qu’a gagner. L’UMP ? Après tout, c’était aussi dans son programme. Le grand attrait de la francophonie, c’est qu’elle est d’abord apolitique. Témoin le bureau, composé de gens de droite, de gauche et de « je ne sais pas pour qui ils votent et je m’en fout ! »
    En attendant, mon troll préféré vient d’adhérer. Et j’espère recevoir bientôt l’adhésion de Romain, comme ça la parité politique sera sauvé…

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  3. de JJ BOIS
    posté le 1 mar 2009

    @ ERdB

    C’est celui qui tire les marrons du feu qui se brule……

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  4. de Armelle
    posté le 1 mar 2009

    Châtaigne : femelle du marron. Ne vous battez pas messieurs ! L’important c’est de faire. Nous nous commentons !

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  5. de Jérôme Manin
    posté le 1 mar 2009

    « Mon voisin est francophone » s’anagramme en « Ovni phase non-conformiste », somme toute c’est du français qu’on te cause pas du chagrin ;-)

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  6. posté le 1 mar 2009

    Quel chagrin ^^?

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  7. de sosso de savoie
    posté le 1 mar 2009

    Ben oui quel chagrin?
    Bravo EricK pour ton programme « rayonnant »! Ta capacité à fédérer et à convraincre me semble encore intacte
    et la francophonie à Lyon va enfin pouvoir décoller… et tant pis pour le 6eme qui a préféré faire cavalier seul.
    Mais dans ces condiions il faut avoir la capacité d’être en tête de peloton. Mais c’est une autre histoire…

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  8. posté le 1 mar 2009

    @ Sosso, merci ! Mais tu nous manque…
    Quant au 6è, il a toujours été à part. C’est dans ses gènes ! Et je respecte trop la fonction de maire pour contester une décision. Tout en la trouvant sur le principe dommage. Mais ce n’est pas grave. On avance…
    L’important, c’est de participer. Ensemble ou en parallèle. Sauf que depuis Euclide, on sait que les parallèle se rejoignent à l’infini. C’est à dire jamais. Reste à espérer un coup de volant à droite du 6è, donc conforme au programme électoral sur lequel le maire a été élu. Et là, sur ce projet de Lyon ville capitale de la Francophonie, on arrivera alors à un accord transcendant droite et gauche. Denis Broliquier, Philippe Cochet, Michel Forrissier, mais aussi Gérard Collomb, 7 maires d’arrondissement de gauche… ont décidé que leur « voisin était francophone ». L’enjeu est là. Et pas dans les guéguerres stériles, propres au monde politicien.

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  9. de david jourdes
    posté le 1 mar 2009

    La Francophonie dans une monde anglophone … Une nouvelle forme de résistance ? Doit-on craindre un discours anti-américain dans l’expression de notre culture ?

    Heureux de retrouver Jérôme … sǝésɹǝʌuı sɹnǝlɐʌ sǝp ǝpuoɯ ǝl ɹǝʇʇınb ǝp ıoʇ ɹnod sdɯǝʇ puɐɹƃ ʇıɐʇé lı …

    Pour imaginer une bonne ville de Lyon comme une ville « passeur de rives » il va nous falloir cependant faire preuve de beaucoup d’imagination … Car penser que la francophonie puisse permettre à certaines « élites » de se rendre plus perméables aux idées des autres me semble difficile … Je perçois d’ailleurs assez mal que de véritables stratégies d’alliances, même « éclairées », puissent se réaliser lorsque l’on perçoit tant de nos voisins, francophones ou non, se replier sur leur petite « chapelle » identitaire …

    D’ailleurs cher Erick nous avons ce désir commun de fuir les partis tant finalement ils ne favorisent pas les rapprochements créatifs de valeurs nouvelles … Et peut-être même que cette francophonie nous permettra de voir que la survie d’une deuxième langue vivante à côté de l’anglais en Europe est possible et qu’elle est le Français !

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  10. posté le 1 mar 2009

    Eric,

    Bravo pour le travail que tu fais afin de rendre populaire la Francophonie.

    En tant que Gaulliste, je dis que la Francophonie n’est ni de droite, ni de gauche et tu as très bien répondu à Jérôme Manin qui a tendance à mélanger tout. En ce sens, je suis entièrement d’accord avec ce que tu dis à savoir : que la droite sache gagner des élections. Nul besoin de te rappeler comment cela s’est passé à Lyon.

    Mais, revenons à la Francophonie.

    J’ai apprécie l’analyse objective faite par Christian Philip ce vendredi. A savoir, d’abord, c’est à la France et au peuple français de défendre sa langue, sa culture…..

    Défendre la Francophonie, ce n’est pas être contre les autres langues, bien au contraire.Comme tu le sais, personnellement j’apprends le latin et l’italien issus des même racines. Je partage l’avis qu’il ne faut pas essayer de remplacer l’anglais partout, nous n’y arriverons pas. Par contre, nous pouvons être la 2ème langue étrangère, en plus de la langue maternelle, et donc faciliter ainsi le trilinguisme.

    Voilà ce que brièvement, je voulais te dire en ce début de manifestations francophones aux quelles bien sûr je compte assister.

    Une fois de plus, bravo et tu peux compter sur mon soutien.

    Claude JEANDEL

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  11. de Patrick Genet
    posté le 2 mar 2009

    La francophonie est un enjeu ô combien politique, mais elle ne saurait devenir une question politicienne.

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  12. de david jourdes
    posté le 2 mar 2009

    En tant que Gaulliste je considère malheureusement que la langue qui est la nôtre tend à se faire de plus en plus discrète ! Et parler de francophonie témoigne justement de cette faiblesse !

    La seconde langue « vivante » mondiale sera très certainement l’espagnol ! Selon certaines sources, l’espagnol serait même la langue la plus parlée actuellement … avant l’anglais !

    Dans tous les cas, pour qu’une langue soit défendue, pour qu’elle soit parlée, il convient que les utilisateurs soient majoritaires …

    Et c’est ainsi que je veux soutenir la langue de mes ancêtres mais il me semble malgré tout important de dire que défendre notre langue supposera également de limiter toutes les importations culturelles anglo-américaines ou tout du moins faire que ces importations deviennent moins importantes …

    Sur ce point particulier peut-on donc penser que les citoyens oeuvreront alors à la défense de leur patrimoine culturel !?

    De la même manière, vouloir défendre la culture Française reviendra à limiter les usages locaux dans l’utilisation de certains dialectes ou certaines langues étrangères ! Lorsque je prends certaines lignes des TCL, je suis surpris de ne pas entendre parler le Français ! Pourtant nous vivons la République et la langue officielle est le Français !

    D’ailleurs, comment envisager la défense et promouvoir notre langue lorsque dans les banlieues un «langage» sommaire, sans syntaxe tend à s’imposer !?

    Le travail d’Erick me semble donc très important et nous devons y être particulièrement attentifs tant finalement on ne perçoit pas généralement assez bien la fracture linguistique qui est en train de se creuser non seulement entre les jeunes et les adultes mais, plus grave, entre les jeunes eux mêmes.

    Un enfant qui évolue dans une école privée lyonnaise ne dispose pas des mêmes chances sociaux-culturelles que d’autres enfants scolarisés dans le public … J’ai peux le constater personnellement dans l’éducation que je donne à mes « filleuls » et dans ces remarques qui leurs sont personnelles lorsqu’ils perçoivent une mauvaise utilisation de la langue …

    Selon moi la défense de la langue française doit aussi passer par la défense des valeurs mêmes de la République, de cette volonté de traiter de manière équitable tous nos concitoyens.

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  13. de Jérôme Manin
    posté le 2 mar 2009

    @Erick
    La francophonie rassemble tous les gaullistes, les tendances Collomb comme les adeptes de la fleur de lys.
    Elle rassemble aussi qui pensent que la France n’est pas seulement l’incarnation d’un militaire à particule disparu il y a 40 ans. Bravo, le fait politique ne rassemble pas ainsi :-(

    Note : pour le coup du chagrin, j’ai raté mon zeugme… I’ll do better next time

      Répondre

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