Salauds de patrons !

 
Voilà, c'est dit ! Et bien dit…
Rassurez-vous, chers lecteurs de mon blog, je n'ai pas (encore) rejoint la LCR ou le Parti des Travailleurs. Mon récent statut de "patron" ne m'a pas encore fait tournebouler la tête. "Salauds de patrons !", c'est le titre du livre que vient d'écrire mon cousin, Geoffroy Roux de Bézieux. A lire très vite. Décapant !

Geoffroy, après un parcours sans faute chez L'Oréal a fondé The Phone House à 34 ans, en 1996. L'aventure a démarré dans une petite boutique à deux pas des Champs Elysées. Aujourd'hui, le réseau est à chaque coin de rue…
L'année dernière, il a fondé, avec Richard Branson, Virgin Mobiles. Et ça cartonne ! A son actif, la création de plus de 3 000 emplois en 10 ans !
Il était à Lyon en fin de semaine pour rencontrer des chefs d'entreprise dans l'optique de créer à l'automne l'antenne Rhône-Alpes de Croissance Plus , l'association qu'il dirige. Elle affiche ouvertement trois missions : être un think tank, faire du lobbying et communiquer dans un pays où les entrepreneurs ont peur des médias.
Il est d'ailleurs souvent le seul à monter au créneau quand les patrons sont accusés de tous les maux : licencier abusivement, s'en mettre plein les poches, être des patrons voyous, etc. Et sa vision décape souvent, bien loin de ces dirigeants-costume gris, au discours formaté par des dircoms plus proches de l'énarchie et de l'ouverture de parapluie que de la prise de risque. Ruquier, Chabot et autres PPDA s'arrachent ce communiquant hors pair qui n'hésite pas à ferrailler avec Besancenot, une tribu de gauchistes-caviar-people ou des manifestants anti-CPE. Energie et charisme à la clé.
C'est d'ailleurs parce qu'une étudiante lui avait lancé, à la suite d'un débat télévisé sur le CPE, "De toute façon, les patrons, c'est tous des salauds", qu'il a écrit ce livre coup de gueule. Un plaidoyer pour sortir de la confusion entre dirigeants de sociétés du CAC 40 et entrepreneurs de PME. Une réflexion sur les raisons de l'image si dégradée des patrons et quelques explications : des stock-options attribuées sans contrôle suffisant, une transparence trop relative, un manque de générosité.
Gag non prémédité, le livre est sorti le 11 avril, alors même qu'était révélé le montant des indemnités de départ versées à Noël Forgeard, ex-coprésident d'EADS. Une fois de plus, le portable (Virgin Mobiles ?) de Geoffroy n'a cessé de sonner. Une fois de plus, il a accepté de répondre. Parce que, dit-il, "les effets collatéraux sur l'ensemble des patrons sont terribles." Il prône d'ailleurs "une véritable éthique du capitalisme. Car les entrepreneurs doivent être irréprochables."
D'ailleurs, patron en verlan pourrait se dire "trompe pas" !
 
Salauds de Patrons, pourquoi les français n'aiment plus leurs chefs d'entreprise, par Geoffroy Roux de Bézieux. Hachette. 16 euros. 

Les Commentaires ( 5 )

  1. de Visiteur
    posté le 13 mai 2007

    Que les gros salaires baissent la tête
     Qu’est-ce que ça veut dire 40 patates par jour ? Comment un humain peut-il se lever le matin et se dire, tiens, aujourd’hui, je vais me faire mes 40 patates, comme d’habitude ? On sent bien que l’on entre dans un autre univers mental que le nôtre. Un univers tout court. Et l’on a pas trop envie d’y entrer. Ce n’est pas notre monde. Ce n’est pas le monde des gens normaux. Cela ne concerne qu’une poignée de milliardaires. Ÿ

    En dépit de quelques rares coups de projecteurs médiatiques sur  l’indécence du capitalisme fou Ÿ, les pédégés français coulent des jours tranquilles et leurs millions d’euros sont à l’abri des impôts, de la Justice et surtout, de la convoitise. Enfin, jusqu’ici… À travers une enquête documentée au pays des grands patrons,  ces super-salariés Ÿ qui se gavent de stock-options, golden parachutes, primes faramineuses et autres commissions abracadabrantesques, Jean-Luc Porquet dresse un inventaire sans concession des privilèges et de leur cynisme.

    À la fois guide de voyage improbable et pamphlet hilarant, cet essai truffé de  conseils pratiques Ÿ décrypte les justifications idéologiques, montages financiers, secrets de familles et autres amitiés politiques qui garantissent paix et prospérité au petit cercle des grands privilégiés. À défaut de ne jamais pouvoir vivre comme eux, désormais vous connaîtrez au moins toutes les subtilités du bon vivre et du parler pédégé !

    Jean-Luc Porquet, 41 ans, journaliste au Canard enchaîné, est spécialiste depuis 20 ans des enquêtes corrosives sur les dégâts engendrés par le libéralisme et la mondialisation.

    http://www.michalon.fr/livre.php3?id_article=276

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  2. de MP
    posté le 13 mai 2007

    Je pars 10 jours en vacances la semaine prochaine. Je
    me demandais justement ce que j'allais emmener comme
    bouquins. Celui de votre cousin tombe à pic. Je vais me l'acheter.

    Bonne journée

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  3. posté le 5 fév 2010

    citation : «je n’ai pas (encore) rejoint la LCR ou le Parti des Travailleurs»
    Hmmm… dommage. Faudrait peut-être atterrir… :o D
    Plus dure sera la chute !
    (Mais il est encore temps!)

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  4. de william
    posté le 26 avr 2013

    suite à son commentaire sur le chomage, pour le quel je pourrai être presque d’accord avec lui

    Dites à votre cousin, qu’au lieu de s’occuper des allocations chomages qu’il fasse le ménage au niveau de l’état
    qu’il applique ses bonnes méthodes de management à l’ETAT

    A tous ces Ministres, Hauts Fonctionnaires, etc … qui dépensent l’argent que la France n’a plus !

    Introduire du « Lean Management » dans l’ETAT
    cela ne me gênerait pas que les fonctionnaires qui ne servent à rien passe par la case chomage (même indemnisé) cela leur ferait du bien de voir la vie en VRAI
    bref, de se remettre en cause …

    plus il y aura des gens qui n’ont plus rien à perdre
    plus la Révolution approche et beaucoup plus vite que vous ne le pensez,

    Bon courage et bonne Chance !

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  5. de claulyn91
    posté le 30 sept 2013

    Ce site « salauds de patrons » m’inspire, car plus vrai que ça, on meurt.
    Lorsque je vois certains employeurs dire que les smicars sont des assistés avec un salaire indécent (trop élevé, j’entends), qu’un ouvrier c’est fait pour travailler, etc ….) je ne suis pas concernée, mais je m’insurge devant de telles stupidités, qu’ils vivent ces gens là avec un smic. J’aimerais bien voir !

      Répondre

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